mercredi 24 décembre 2008

Nouveau titre

Vous qui passez par là (sans que je sache pourquoi), si vous existez vraiment (sans que je sache comment), je vous invite ici : http://lelabodecorto.blogspot.com/.

dimanche 7 décembre 2008

David Bowie - Port Of Amsterdam

Juste une envie comme ça en passant...

lundi 1 décembre 2008

Billet bis


Vous êtes sur un blog.
Mon blog pour être plus exact et plus précis.
Un blog est constitué d'une série de billets rangés par ordre chronologiques sur lesquels plein de gens laissent des commentaires inspirés.
Or donc, voici un billet : il y a du texte, une image, et une date...
Moi j'ai fait ma part.
Je laisse maintenant à qui de droit le soin de poster les coms inspirés.
Non mais sans blague !

jeudi 27 novembre 2008

Billet


Vous êtes sur un blog.

Mon blog pour être plus exact et plus précis.

Un blog est constitué d'une série de billets rangés par ordre chronologiques sur lesquels plein de gens laissent des commentaires inspirés.

Or donc, voici un billet : il y a du texte, une image, et une date...

Moi j'ai fait ma part.
Je laisse maintenant à qui de droit le soin de poster les coms inspirés.
Non mais sans blague !

vendredi 7 novembre 2008

Et un spot publicitaire ! Un !


Boooonjoûûr Lecteur,

Etonné de me voir ici ?

Tu ne rêves pas mon tout bon ! Non-non-non.

Décille tes yeux, embués par l’étonnement !

Ouvre grand tes mirettes comme on ne dit plus nulle part, sauf peut-être en Belgique… (Et encore…)

Tu es bel est bien en train de lire un gros billet sur le blog de ce brave Corto !

Mééééwi! Mééééwi ! Tu as bien vu zun gros billet ! Hu-Hu Hu-Hu Hu-Hu…Rions un peu, cela détend toujours comme dirait mon camarade Titi, que je salue au passage ! Ah tiens…Il y a aussi ce vieux Sylvestre juste derrière. Toujours à la traîne celui-là. Salutations mon vieux ! (oui, entre stars c’est ainsi qu’on se parle ! Hm ? Quoi ? Pourquoi je ne te parle jamais comme ça ? Mais parce que toi tu n’es pas une star, Lecteur ! Mais est-ce si grave au fond ? En tout cas je ne t’en veux pas.).

Mais je m’égare quelque peu. Revenons à tes boutons !

Allons, allons, enfants de l’apathie ! Mon jour de gloire est arrivé : ceci est une page de publicité gratuite (dans tous les sens du mot) pour mes blogs !

JINGLE !

Oui alors bien sûr je te vois venir…sans le son, me diras-tu, l’effet n’est pas le même.

Et c’est là que je ris Lecteur ! Comment peux-tu espérer retirer la substantifique moelle de mes multiples productions, si à la base tu n’es même pas capable d’imaginer un malheureux petit jingle publicitaire ? Hm ? Ce n’est pas possible mon pauvre a-m-i… Certes, comme le dit le dicton : « à l’impossible les nuls ne sont pas tenus » Certes. Mais il faut quand même faire un tout petit effort quoi ! Je peux tout imaginer pour toi, aussi, si on va par là ! C’est ça que tu veux ? Je ne peux pas TOUT faire mon vieux !

Feignasse !

Noooon ! Je plaisante bien sûr ! Evidemment que je peux tout faire et je le prouve : tiens, là en ce moment j’imagine toute cette publicité pour toi, jingle compris !

Or donc,

Les blogs de L…

Les blogs de L…

Oh et puis m…. après tout ! Pourquoi ce serait à moi de faire de la pub pour cet e….deur ?! Oui non parce que c’est moi CORTO, qui écris depuis le début de ce billet ! M’aviez pas reconnu hein ? Ouais je sais je suis balèze : je fais semblant d’être L voyez ? C’est super lourd à écrire, ça fait deux jours que je planche là-dessus. Et j’ai toujours pas d’idées. L’un dans l’autre je préfère écrire mes machins à moi mais bon j’ai promis : « mais nooooon. Pleure plus ma grenouille ! Mais ouiiii je vais faire de la pub pour tes blogs sur lesquels personne ne vient jamais ! » etc, etc, etc… Le truc habituel quoi !

Le truc super chiant, m’enfin une promesse c’est sacré. Enfin il paraît.

Tout le début ça va : apostropher le lecteur, le prendre pour un indécrottable niais, l’humilier à coups de calambours et de références culturelles, tout ça c’est facile. Mais dès qu’il s’agit de s’attaquer au fond du problème, là c’est une autre paire de manches. Imiter c’est facile mais même lui, il arrive pas à faire de la pub pour ses machins, là ! Qu’est-ce que vous diriez vous ? Probablement rien de plus, vu vous n’y avez jamais mis les pieds. Du coup je ne sais même pas pourquoi je m’adresse à vous. Vous ne servez à rien. Vous êtes des inutiles, des poids morts.

Bon alors je disais : Les blogs de L…

Ben ils sont là : One Feather A Day...

Tous.

Véné sur One Feather A Day…

Et lisez TOUT.

Ecoutez TOUT.
Regardez TOUT.

Voilà. Hop. Zou. Mission accomplie.

A la prochaine.

lundi 20 octobre 2008

Tragédie en plein d’actes : acte n° je-sais-plus-combien

(La maison offre un jambonneau à celui ou celle qui me fournira la réponse)

Ou

« je suis dégoûté de la vie et du blogging »

Scène, décor, chœur, blablabla… Corto c’est le héros, comme d’hab.
(Rien ne change parce que, comme dirait Galactus, « c’est dans les vieux héros qu’on fait les meilleures soupes ! »)

(Note : Oui je sais, je suis dans une phase déconstructiviste, c’est normal, tous les grands auteurs passent par là (Hergé, Terry Brooks, Kurumada, tous je vous dis). En fait c’est une phase créative qui survient quand l’auteur a un univers bien construit, bien établi et tout, et qu’il joue à tout ruiner exprès pour rigoler. En général le résultat est pourri et finalement ça le fait même pas rigoler, mais en l’occurrence, une tragédie antique sur des ruines, ça le fait plutôt bien quoi !)

Bref.

Chœur (tout plein de jeunes filles affriolantes en petite tenue)(ben oui, ça au moins ça reste) : Aaaaaaalors quoi Cortooo grand héros ??! C’est la dépriiiime ?
Corto (refusant de chanter, il s’assied sur une chaise dans un coin et parle) : Nan.
Chœur (décontenancé) : Ben… C’est quoi alors ?
Corto : C’est juste que j’en ai marre que personne ne vienne sur mon blog, c’est tout.
Chœur (rires chantés) : Aaaaaaah ! C’est que ça ?
Corto : Riez pas, c’est nul ! A quoi sert un blog que personne ne vient voir ? Plein de beaux billets que personne ne vient lire ? Avec de belles images et de beaux liens qui n’intéressent personne ?
Chœur (papillonnant autour de lui avec leurs mini-jupes diaphanes et légères) : Ca ne sert à rien pour sûr !
Corto (effondré) : Là-là-là ! J’en étais sûr. Je le disais ! Même vous, vous êtes d’accord. Je déprime pas mais je suis dégoûté. Je crois que je vais détruire mon blog…
Chœur (atterré, horrifié, éploré) : AAAAAAAAAAAAAAAAAAh !!
Corto : Dieux ! Quel cri suraigu ! Comment pouvez-vous porter la note aussi haut ?
Chœur : Le criiii est à la hauteuuuur de notre désarroiiiii !
Corto (se levant de sa chaise, immobile au milieu de la scène, les jeunes filles tassées dans un coin, leurs petites-petites robes froissées) : Eh quoi ?! Je ne comprends pas… Pourquoi vous mettre dans cet état ? Un blog c’est quoi ? Quelques octets éparpillés dans l’océan numérique. Enfin je crois (je suis nul en informatique). Quelques idées couchées sur le papier virtuel d’un ordinateur. Quelques pensées fugaces, des ressentis, des passions, des goûts, des humeurs. Rien au fond qui passionne un spectateur. Tout au plus y crée-t-on un lien éphémère avec quelques autres ilots isolés, frêles passerelles envoyées par-dessus les flots… On crée, on crée, on crée, on édite, on donne à la face du monde, et…
Oh…
Chœur : Ehh oui ! « Oh ! » Comprends-tu ?
Corto : Je ne l’ose.
Chœur : Tu donnes, ô Corto, à la face du monde, mais que donnes-tu ? Que sommes-nous, à part de légères créatures chantantes à peine vêtues ? Un chœur ne peut-il avoir un cœur ? Un blog, ce n’est rien, mais TON blog, c’est toi ! Si tu l’écrases, si tu le renies, n’est-ce pas un peu de toi que tu oublies ?
Corto : Je ne sais. Vous me faites douter. Ce serait vrai si vous existiez. Ou si j’existais, autrement que comme le simple pseudo de celui qui tient la plume-souris. Tout s’embrouille.
Chœur (à présent ratatiné dans le coin de la scène, presque invisible) : Mais que crois-tu que tu sois ? Et que sommes-nous ? Qu’est-il ? Tous dans la même galère nous dérivons.
Corto : Oui mais je croyais que c’était normal d’en avoir assez de son blog, d’en avoir marre que personne ne vienne, de vouloir passer à autre chose…
Chœur (voletant en tout sens comme des furies hurlantes) : Normal ? Normal ! Normal ! Il a dit normal ! Comme c’est normal ! Normal ! Normal ! NOR-MAL !
Corto (riant de bon chœur) : Arrêtez ! Ca va, c’est bon. Je vais chanter. Faux, mais ce n’est pas si grave, puisque rien n’est jamais vrai. Allons, allons, mes mies, cessez de bouder ! Comment me faire pardonner ?
Cœur (faussement chagrines) : C’est trop tard méchant héros ! Nous ne sommes point des objets qu’on utilise, dépose et puis oublie ! Brisées nous sommes par ta vilainie.
Corto : Mais c’était une blague, je vous dis ! Un blog, ça naît, ça vit, ça meurt, mais pour celui-ci ce n’est point encore l’heure ! Juste une étape qu’il fallait dépasser, un cheminement, un progrès. Et quand bien même il mourrait, que vous vivriez, parce que je vivrais, parce qu’Il vivrait, parce que… Après, je ne sais…
Chœur (chantant, dansant, jetant des pétales à tous les vents) : Oui, oui, oui ! Notre héros n’est plus maudit ! Ce n’est pas le plus haut, ni le plus beau. Il n’est pas grand, d’aucuns diraient petit (mais c’est très exagéré) ! Il n’est ni géant, ni riche, pas même en rimes. Oui mais… C’est notre hérooooos !
Corto (clin d’œil au public) : Ben oui. Pas le choix hein ?

Et voilà ! Fin de l’acte ultime de cette tragédie. Rendez-vous pour le prochain quand le héros aura le goût d’y revenir, et même Dieu ne sait quand. Fin aussi de l’exercice de style, que j’ai voulu stylé à défaut d’être vrai. Point de déprime, peut-être un rien de frime. Ecrire tel est le plaisir. Tel est mon plaisir. Je l’offre à la face du « monde » qui en fait bien ce qu’il veut, le bougre.

mercredi 17 septembre 2008

Pour une fois c'est pas moi qui le dis...Gnar Gnarc Gnarc !!

Cet article...

http://www.patienthealthinternational.com/features/3118.aspx


...est le quatrième résultat quand on cherche "mad genius" sur Google . Mon blog étant la première occurence j'ai eu envie d'aller faire un tour chez les "collègues". Les pauvres bougres, il faut bien leur faire un peu de pub.

J'ai choisi celui-ci au hasard et c'est plutôt bien tombé. On verra bien si la suite de nos investigations apportera son lot de révélations mystiques !!

mercredi 10 septembre 2008

Devinette pas chère

Tu sais à quoi je joue dans mon bureau ?

A toi de deviner.

Voici les accessoires :

- un bureau placé au centre de la pièce

- des armoires de classement le long du mur de la pièce (à environ 3 mètres derrière moi...)

- un fauteuil à...roulettes.

Alors ? Alors ?

indice : ma collègue de bureau assimile ça à une régression enfantine quand je lui dis ce que je fais.

Alors ? Alors ?

Tu trouves ?

mardi 9 septembre 2008

Dire que certains en font tout un plat...


La pensée du jour ?

Je ne comprendrai jamais les gens qui ont faim. Mais les enfants, si vous avez faim, mangez quoi !

Il y en a qui en font tout un fromage et nous balancent des salades sans vergogne, mais au fond...Un poulet-frites, ce n'est jamais qu'un poulet-frites.

mardi 1 juillet 2008

Présentation, commentaires et illustrations des 4 précédentes publications...

Bon alors voilà. Il paraît que : « Quelques lignes de présentation ou de commentaire ou d'illustrations exprimant de manière franche ou détournée le lien entre ces vidéos et toi seraient cependant de bon ton, il me semble... »

J’ai donc décidé de disserter sur ce sujet passionnant.

Décortiquons tout d’abord la proposition initiale :

1/ Quelques lignes : ok, ça c’est facile. Juste à aligner des mots les uns à côté des autres jusqu’au moment où je serai obligé de sauter des lignes. Même un pépère y arrive.
2/ de présentation ou de commentaire ou d’illustration : là c’est déjà plus complexe ! Heureusement qu’il y a des « ou » et pas des « et », ça me permettra de passer de l’un à l’autre sans trop de problème…
3/ exprimant de manière franche ou détournée : aïe, là ça se complique parce que d’habitude c’est plutôt les deux à la fois que l’un ou l’autre, mais aussi parfois « hypocrite et/ou direct », « franche et/ou hypocrite », « détourné et/ou direct », etc… (le nombre de combinaisons est assez impressionnant !) Il va donc falloir alterner entre franc et détourné, ce qui limite un peu notre champ d’action. Mais baste ! Rien ne nous effraie.
4/ le lien entre ces vidéos et toi : faaaaastoche !
5/ seraient cependant de bon ton il me semble : proposition à caractère faussement courtois qui nous oblige à faire un travail imprévu.


Ben allons-y alors.

Puisque tout est toujours une histoire de liens (et une histoire tout court) commençons par là : pour autant que je puisse en juger, le seul lien entre ces quatre vidéos, c’est moi.

Quel point commun entre Hugo Pratt, auteur italien de bandes-dessinées, Michel Serres, philosophe et académicien, the Big O, dessin animé japonais, et Tim Burton, cinéaste non-conformiste ? Logiquement ou illogiquement, aucun. Sauf celui que je crée moi.

Ils sont tout les quatre dans ma tête et, bien qu’ils n’y soient pas seuls, si je les ai choisis c’est parce qu’on peut trouver dans chacun d’eux une part ce qui me définit en tant qu’individu.

Quelques pistes d’interprétation possibles :

Interview d’Hugo Pratt : j’aime le travail, la rigueur, « 8 secondes d’intuition, 8 heures de travail »
La légende des sciences : j’aime les sciences
The Big O : j’aime les dessins animés de robot géant
Vincent : J’aime les univers sombres et gothiques.


Je pourrais donc être un ingénieur hyper sérieux spécialisé dans la construction de robots géants noirs et gothiques (ce qui l’est déjà vachement moins, sérieux). C’est vrai que quand on prend les faits de cette façon on peut se dire que quelques mots de présentation sont certainement nécessaires… Juste histoire de préciser les choses.

Reprenons les donc sous un autre angle, les choses (ce qui prouvera par ailleurs qu’elles ne sont donc pas rondes, comme l’affirment certains) :

Interview d’Hugo Pratt : j’aime dessiner sur les murs
La légende des sciences : j’aime écouter parler les philosophes pendant des heures
The Big O : j’aime les O (oui bon…)
Vincent : J’aime le prénom Vincent !

Ah ! Ah ! Ah ! Mine de rien on se rapproche… Un sur quatre ! Mais on ne peut pas dire que ce soit vraiment convaincant…Surtout que si c’est l’un des trois premiers qui est juste, vous pouvez déjà essayer de deviner depuis quel endroit je vous écris : la prison, la fac ou l’asile. Mais attention ! Il y a un piège : le philosophe peut être dans les trois !

Alors…Pas efficace ma méthode pour définir mon individualité propre et personnelle ? Pas de conclusion hâtive, pas de conclusion hâtive ! Un peu de patience, et lisez donc la suite.

Car il se pourrait aussi qu’en écoutant et regardant attentivement (ou pas) chacune de ces vidéos on y trouve des indices plus pertinents :

Interview d’Hugo Pratt : les traits, le visage, les yeux poétiques, le sourire ironique, faussement cynique, de ce bougre de gentilhomme de fortune d’Hugo Pr… Heu… de Corto Maltese…Tout commence par les yeux nous dit cet Italien hypocrite et manipulateur, ce joueur, ce farfadet moqueur, qui voudrait nous faire croire que dessiner Corto c’est « 8 secondes d’intuition et 8 heures de travail ». Des recherches approfondies en bibliothèques, de la documentation, des voyages. Il le sait bien, ce baroudeur, que Corto ne se résume pas à une formule, à des intuitions ou à du travail. Que c’est tout ça et autre chose aussi. Quelque chose de plus. Quelque chose qui brille derrière ces paupières à demi fermées, même quand elles sont dessinées sur un mur… Quelqu’un m’a dit « on ne commence pas un personnage comme ça ! On dessine d’abord les contours du visage et ensuite les yeux. » Oui eh bien justement ! Avec Corto, on commence par les yeux, et tout le reste suit.

La légende des sciences : Michel Serres. Philosophe et académicien ? Oui mais non. Conteur inlassable et inclassable, vieux bonhomme aux cheveux blancs et aux sourcils broussailleux, à la voix envoûtante (bien accompagné par son acolyte dont j’ai oublié le nom) qui parvient à embrasser comme un amoureux toute l’histoire de l’humanité sur des milliers d’années, pour en faire…autre chose. L’Histoire devient histoire. Une histoire romantique, poétique ; une histoire sans fin qui prend presque un sens, indépendamment, et comme en dépit de ses acteurs qui s’ingénient tout aussi inlassablement à la réduire à des bains de sang et de violence. La légende des sciences c’est une reconstruction de l’Histoire à travers l’imaginaire (la route de la soie, les voyages de Marco Polo, Samarkand…) mais avec une vérité que n’atteindront jamais les philosophes ni les historiens.

The Big O : J’aime beaucoup ce dessin animé. Et cette séquence est une de mes préférées.

Vincent : Vincent…

Non je plaisante (enfin pas tant que ça).

The Big O : C’est mon penchant pour le pur classicisme qui parle directement à l’imagination et renvoie à une multitude de références. Musiques typées et stylées, plongeon dans un monde « Amérique des années 30 », avec des gros robots en plus… Réflexion sur la nature de l’esprit humain, ce qui le différencie des androïdes. Ou, plus exactement, ce qui ne le différencie pas des androïdes ! Nostalgie, imaginaire, histoire, toujours très classieux, tiré à quatre épingles, comme le héros.

Vincent : Quel plaisir trouve-t-on à voir son prénom au générique d’un film d’animation réalisé par Tim Burton ? Eh ben, c’est le pied ! Même si ce Vincent ce n’est pas moi mais Vincent Price, même si je n’ai jamais rêvé de plonger la tante Betty dans une cuve d’acide ou de jouer au monstre de Frankenstein avec mon chien Abercombie… Même si je n’y trouve pas ce que j’ai trouvé dans Edward aux mains d’argent. Ce Vincent-là se crée un monde à lui, et y remodèle la réalité à sa guise. Quelques minutes de folie douce amère, de frustration, de poésie.

Voilà ce qui fait le lien entre ces vidéos, et entre ces vidéos et moi.

Comment ça, « une arnaque » ?

Oui et non. Une interprétation. Une présentation, un commentaire, une illustration. Mon intérieur vu de l’intérieur, c'est-à-dire sans prendre la peine de faire semblant de faire semblant que je fais semblant de…

A la fois franc et hypocrite, direct et détourné, vrai et faux. Une des raisons pour lesquelles je n’avais rien écrit jusque là, d’ailleurs…

En cliquant sur mon lien vous verrez que je suis gémeaux. Outre le fait que je peux vous envoyer dans une autre dimension (dont vous reviendrez toujours de toutes façons, ne vous faites pas de soucis : tout le monde en revient. D’ailleurs, la fin de ce billet approche et vous serez bientôt sorti…) et que je suis aussi du signe du lapin (ce qui pour le coup ne signifie absolument rien !), cela veut dire que je cultive les paradoxes et la dualité comme d’autres cultivent les choux ou les carottes.

Histoire et histoires.
Imaginaire.
Poésie, romantisme.
Se raconter soi-même à travers un personnage.
Rêver.

Voilà les liens que je fais.

lundi 16 juin 2008

mercredi 28 mai 2008

Tragédie pour de vraie




Terry Pratchett a annoncé sur le web qu'il était atteint d'une forme rare de maladie d'alzheimer. Voici la lettre qu'il a publié :

Mes amis,
J’aurais préféré passer cela sous silence encore un petit peu, mais à cause des prochaines conventions et bien sûr du besoin de conserver mes éditeurs informés, il aurait été injuste de dissimuler la nouvelle. J’ai été diagnostiqué avec une forme très rare de la maladie d’Alzheimer, qui se dissimulait en fait derrière “l’attaque” fantôme de cette année.
Nous avons pris la nouvelle avec philosophie et même avec un peu d’optimisme. Pour le moment le travail continue pour conclure Nation et les notes préparatoires sont déjà couchées sur le papier pour Unseen Academicals. Tout le reste étant identique, j’espère pouvoir remplir la plupart de mes engagements, et autant que possible les futurs aussi, mais nous allons discuter avec les différents organisateurs. Honnêtement, je préfèrerais que les gens restent joyeux, car il y a encore le temps pour au moins encore quelques livres :o)
Terry Pratchett
PS Je voudrais juste attirer l’attention de tout le monde ayant lu la note ci-dessus que cela doit être interprété comme voulant dire que « Je ne suis pas mort. » Je le serai, bien sûr, tôt ou tard, comme tout un chacun. Pour moi, cela pourrait être plus tard que vous ne pensez - il est encore trop tôt pour le dire. Je sais que c’est très humain de dire « Y’a t-il quelque chose que je puisse faire », mais dans ce cas, je ne m’attarderais que sur les offres faites par les experts de haut vol en chimie du cerveau.

samedi 24 mai 2008

Tragédie biduletruc. Acte 5 : Pour une bouteille de Jack Daniel's

Le Héros n’était pas là. Pas de scène ce soir-là, pas de public non plus, hormis peut-être ce chat borgne qui me regardait d’un air entendu. La tragédie se jouerait en sourdine, avec celui qui allait bientôt franchir la porte. La pluie tambourinait sur les fenêtres de mon bureau. Ll’orage grondait. Mais ce n’était encore rien en comparaison des tambourinements et de l’orage logés dans mon pauvre crâne. Pas dormi depuis trois jours, pas mangé beaucoup non plus, pas mal picolé… J’étais décidément le dernier des imbéciles à vouloir m’intéresser à cette affaire. Et pourtant… Comment aurais-je pu refuser quoi que ce soit à cette superbe paire de jambes, à ces yeux de braise, à ces cheveux noirs de jais ? Mon père m’avait toujours dit de me méfier des femmes trop belles. Elle avait dit travailler pour un consortium privé d’intérêts divers. Des soupçons ? Bien sûr que j’avais eu des soupçons, mais il y avait ce petit quelque chose dans sa voix qui parlait à tous mes instincts de flic et leur disaient de la mettre en veilleuse.
On frappa à la porte. Je pris le temps d’allumer lentement un havane avant de répondre. Sensation douce-amère des effluves cubaines qui emplissaient et libéraient mon esprit. L’homme entra. Il n’avait rien de particulier, rien d’exceptionnel. Un homme comme on en voyait des milliers dans les rues grouillantes de la mégalopole. Celui-ci avait quelque chose que les autres n’avaient pas. Un faux air. Comme un costume volontairement mal taillé.

Lui : Bonsoir.

Trop simple pour être vraiment honnête. En toute chose il fallait de l’imperfection. C’était ça l’humanité : l’imperfection. Même dans la simplicité.

Moi : Assieds toi, le Maltais ! Prends donc cette chaise…
Lui (marquant à peine sa surprise) : Comment m’avez-vous appelé ?
Moi : Je t’ai appelé par ton p’tit nom dans le milieu : Le Faucon Maltais, ou le Maltais, ou encore Corto. Choisis celui que tu préfères.
Lui : il doit y avoir erreur sur la personne. Ai-je l’air Maltais ? Je vais rentrer chez moi…
Moi : Tu ne bougeras pas de cette chaise avant d’avoir répondu à mes questions, Maltais !

Sa physionomie changea brusquement. Peut-être n’attendait-il au fond que de pouvoir laisser tomber cette pesante défroque de faux-semblants et de pouvoir se montrer sous son vrai jour. Peut-être…

Corto : Alors c’est ça hein ? Qu’est-ce que tu me veux, flic ? Quoi que j’aie pu faire, ça ne me vaudra même pas une amende.
Moi : Quoi que je puisse prouver, tu veux dire ! Tous les tripots d’ici jusqu’au fleuve sont à ta botte, tout le monde le sait.
Corto : C’est toi qui le dis, flic ! Mais pour accuser les gens, dans ce pays, il faut des preuves. Les droits de l’homme c’est une belle chose, tout de même.
Moi : Ouais… De toute façon je ne t’ai pas fait venir pour ces histoires. J’ai rendu ma plaque depuis un moment. Si les collègues officiels ferment les yeux sur tes affaires, ça les regarde. Mais moi, j’ai une affaire qui te concerne.

Son instinct de prédateur venait de réagir à l’intérieur de son crâne. Son œil droit avait brillé d’un feu que je connaissais bien.

Corto : Quelle affaire ?
Moi : Une escroquerie à la petite semaine qui touche un milieu auquel t’aurais pas dû te frotter, Maltais.
Corto : ‘Vois pas.
Moi : Toi peut-être, mais moi je vois très bien ! Et je ne suis pas le seul. Les personnes qui m’ont engagé avaient déjà tout un dossier sur toi. Et puis…J’ai réussi à dénicher un précieux informateur.
Corto : ‘Vois toujours pas de quoi tu parles, flic !
Moi : Tu vas vite comprendre. J’ai demandé à un de nos amis communs de nous rejoindre pour égayer la fête. Le voilà, justement. Entre mon gars !

L’homme qui entra dans le bureau avait plus de points communs avec mon paillasson qu’avec un membre de l’espèce humaine. Il regardait par terre en tortillant un vieux chapeau gris entre ses doigts tremblants. En voyant le Maltais, il pâlit horriblement et faillit s’évanouir. Dans le milieu des p’tites frappes sans envergure on le choisissait toujours pour les plus sales besognes. Comme personne ne se souciait de son vrai nom, on l’appelait comme on voulait. Pour la police, il était l’Anonyme.

Corto : Qu’est-ce qu’il fout là ? J’veux pas être dans la même pièce que cette raclure.
Moi : L’Anonyme ici présent m’a raconté beaucoup de choses très intéressantes, le Maltais…
Anonyme : Faut pas m’en vouloir Corto. Je suis lâche, j’y peux rien…
Corto : Sale mouchard ! Je t’égorgerai de mes mains !
Moi : Tu n’égorgeras personne ! Ce boulot là sera sûrement fait par d’autres. Tu veux savoir ce qu’il m’a dit, l’Anonyme ? Il m’a parlé d’un plan, une escroquerie intellectuelle caractérisée. Une idée dont tu serais l’auteur : faire croire au milieu de la blogosphère que toi et Anonyme étiez en pleine bagarre totale, prêts à vous ranger des bagnoles. Histoire de voir ce qu’en penseraient les autres, quelles seraient les réactions. Mais comme d’habitude dans ce genre d’embrouille, il fallait que tu passes pour le gentil, la victime, celui qui se fait briser psychologiquement. D’où cet acte 4 plein d’un pathos complètement inventé, qui t’a attiré quelques réactions de sympathie.
Corto : Ouais ben pas tant que ça hein ! Le plan a foiré…
Moi : Me prends pas pour une poire, Maltais ! Je suis peut-être plus flic mais je sais reconnaître les vrais escrocs.
Anonyme : J’suis désolé Corto ! J’ai essayé de lui expliquer que tout était de ma faute, que t’y étais pour rien. Mais il m’a pas cru…
Corto : Il a pas cru que tu étais capable de mener plusieurs blogs à la fois, de réagir sans me demander d’abord mon avis, ou de monter un bateau pareil ? C’est qu’un flic pauvre abruti, mais même le plus débile des flics croirait jamais que tu sois capable de faire tes lacets tout seul !
Moi : Alors tu reconnais que tout vient de toi… ?
Corto : Et comment que je le reconnais ! Les controverses, les attaques personnelles, et cette fausse bagarre, tout ça c’est MOI ! MOI ! MOI ! MOI !
Moi : Et pourquoi un tel bobard si c’est pas pour te faire plaindre ?
Corto : Me faire plaindre ? MOI ?! (son rire aurait glacé le sang d’un esquimau) Pas question de ça, flic ! L’idée c’était surtout de voir la réaction du pépère, et éventuellement, après, celle des autres ! Ca ne s’est pas fait attendre d’ailleurs : cris de victoire sur cris de victoire ! Il faut lire les quelques billets sur les Lustukru ! On sent bien que ça l’a soulagé d’un coup de se dire qu’on disparaissait de son champ de vision. Ouais, sauf que tout ça c’était qu’un jeu de dupes, une tromperie, un faux-semblant de plus. Quand on se targue comme lui de si bien maîtriser le discours, de comprendre tout, de transpercer les simples apparences pour voir la vérité… C’était à se tordre de rire ; et c’est ce que j’ai fait depuis le début.
Moi : T’es une ordure le Maltais ! Et pour faire aboutir cette niaiserie tu as mouillé cette pauvre chose pathétique d’Anonyme, que tu t’es auparavant efforcé de faire détester ?
Corto : Eeeh oui ! Tout un système d’illusions fondé sur la capacité des autres à juger a priori et sur des critères erronés que j’ai subtilement entretenus.
Moi : Le problème c’est que tu as joué à un jeu dangereux avec tes dés pipés. Le Groupe Chaos, tu connais ?
Corto : Jamais entendu parler.
Moi : Moi non plus à vrai dire. C’est eux qui m’ont payé pour te débusquer et te faire parler. Ils vont utiliser cette conversation enregistrée et la diffuser comme acte 5 sur ton blog !
Corto : Sur mon blog ?! Bande de pourris ! Ils n’ont pas le droit ! Y a des lois !
Moi : Sur la blogosphère, apparemment, la Loi c’est eux. Ils vont venir vous chercher dans un moment. Il semble que votre cas les intéresse. Je ne sais pas ce qu’ils vont faire de vous, les gars, et franchement, je m’en balance ! Moins je verrai de pourris dans votre genre et plus j’aurai des chances d’arriver à la retraite.

Quand les gars du Groupe Chaos ont débarqué pour embarquer mes deux oiseaux, Corto beuglait comme un chien enragé que personne ne croirait jamais qu’il est un salaud ! Personne ! Foutaises. Anonyme, lui, semblait déjà résigné à son sort de victime, pauvre lemming voué d’une façon ou d’une autre à un abattoir quelconque.
Tout ça m’avait tellement écœuré que je me précipitai sur la bouteille de whisky à laquelle j’avais juré de ne plus jamais toucher (j’te d’mande pardon ma p’tite Martha…). J’allais me jeter dans le gosier de longues rasades du liquide ambré quand ma porte s’ouvrit une nouvelle fois.
Elle était là devant moi, la belle gosse, la belle brune. Avec ses jambes à damner tous les saints, ses yeux où j’aurais voulu me noyer et ses beaux cheveux noirs dont une frange cachait délicatement une partie du visage.


Elle : C’est du beau travail, Mr … Voici les 10 000 dollars promis.
Moi : Gardez vos billets verts ma belle ! Je me suis déjà assez vautré dans la fange pour la soirée…
Elle : Vous n’allez pas le regretter ?
Moi : Demain sûrement, oui mais ce soir, j’ai même pas envie d’en parler.

Elle se rapprocha de moi. Même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu détourner le regard. Ses lèvres fines me sourirent, ses yeux m’emmenèrent dans les plus lointains paradis. Je l’attirai vers moi avec fougue et nous nous embrassâmes passionnément. J’aurais voulu la garder près de moi, mais avec un nouveau sourire, elle s’écarta lentement. Puis elle s’éloigna et quitta mon bureau. Je savais que si je la laissais filer, je ne la reverrais sans doute jamais. Pourquoi n’ai-je pas bougé le plus petit doigt pour la retenir ? Je ne pourrais l’expliquer. C’était comme ça.

Je pensais encore à elle quand je découvris que la belle garce avait cravaté mon Jack Daniel’s ! Les choses n’en resteraient peut-être pas là, en fin de compte. Je récupérai mon feutre, mon imper et me remis en chasse.

Le chat borgne m’approuva d’un miaulement rauque.

mercredi 21 mai 2008

Tragédie en un acte - Acte 4 : De la désillusion…

Ombres tragiques. Le sang se refroidit sous la chape de brouillard humide et glacé qui envahit la scène, l’orchestre et les gradins. Le chœur a revêtu ses habits de ténèbres. Aujourd’hui le héros se fait bourreau. Il ne sourit plus. Il ne rit plus. Il est devenu « grand », presque vieux. Ses traits tirés, ont creusé son visage ravagé par des jours sans sommeil. Le héros est accompagné des chœurs célestes, mais plus seul que jamais.

Le Héros (Moi) : J’en ai appris une…
Chœur : ... bien bonne ? (voix enfantines et rieuses)
Moi : Nan. Une pas bonne. Une grosse m….. !
Chœur : Oooooooooh ! Quel gros mot !
Moi : Les mots, les mots, les mots ! Je joue avec. Ils m’amusent. Mais pas toujours…
Chœur : Pourquoi ne chantes-tu pas avec nous ? Participes à nos chœurs endiablés qui égaient les cœurs !
Moi : Nan. Là j’ai envie de tuer ! Tuer le Père ! Ou du moins celui qui se veut comme tel ! Père Fouettard, foutu donneur de conseils. Foutu donneur d’ordres…
Chœur : Tu parles du Pépère ? C’est ça, hein, c’’est ça ? Raconte ! Ce doit être encore si drôle !
Moi : Drôle ? Ah oui ça l’est ! Et pathétique aussi ! Nan, c’est pas le Pépère pour une fois. D’ailleurs, lui au moins a le bon goût de rester où il est et de me f….. la paix !
Chœur : Tout ça n’est pas très chantaaaaaant !
Moi : On n’a pas toujours le cœur à chanter, vilain chœur ! Quand un type qu’on connaît depuis des éternités, avec qui on a fait quatre cents coups par jour pendant plus de dix ans vous balance que vous ne valez même pas la peine qu’on vous qualifie de Lustukru, ça donne envie de tuer.
Chœur : C’est…L ?
Moi : Ouaip.
Chœur : Aaaaaaaah !! Quelle horreur !
Moi : Ouaip.
Chœur : Mais pourquoooââââ ?
Moi : Tout s’est passé samedi ou dimanche, je ne sais même plus très bien. Que lui ai-je dit déjà ? Quelque chose comme : ça commence à bien faire cette guéguerre. Tu voulais que je crée Mad Genius, je l’ai créé. Provoquer S, A, et les autres, super drôle oui…Mais voilà, c’en a fait fuir certains ! J’en ai franchement assez de tout ça. C’est usant.
Chœur : Et qu’a-t-il dit ? Il a compris ? Racoooonte…
Moi : Ca s’est passé comme ça :
Laurent : « parce que tu peux accepter de te faire bouffer par ces prétentieux peut-être ? »
Moi : C’est pas ça mais tout les trucs sur l’Art, et tout, j’ai l’impression de pas exister, de ne faire que répéter tout le temps ce que tu dis…
Laurent : Et ça te fait du bien, crois moi ! Mad Genius c’était quoi avant que tu commences à attaquer le Pépère ? Quelques post ici ou là, un ou deux coms (de moi). Alors que là ça a pris une vraie dimension ! Et « Robertine » ? Tu crois que tu peux les laisser dire partout qu’elle m’a brisé ?
Moi : Je sais pas. Dans un sens c’est un peu vrai quand même. Je ne dis pas que tu as tort…
Laurent : Encore heureux, p….. ! Attends ! J’ai été réglo tout le long et je me fais traiter comme une sous-merde.
Moi : c’est à cause de ton style. Tu provoques. Et en plus tu argumentes dans tous les sens. C’est comme cette histoire à propos de l’élite, des intellectuels et tout…
Laurent : Tu sais ce que c’est ton problème ? C’est que t’es tellement dans tes délires et dans ton trip « mad genius » (qui c’est qu’a inventé le concept d’ailleurs ? rappelle moi…) que dès que la discussion devient sérieuse tu flippes ! Déjà que je me coltine tous les posts chez les zautres et que toi tu restes bien peinard ici ! T’es gonflé.
Moi : C’est pas ça…
Laurent : Ouais bien sûr c’est pas ça. En fait t’es tellement content qu’ils aient tous adoré ton acte 3 que ce qui t’emmerde pour de vrai c’est qu’ils t’associent à moi et qu’ils ne soient plus tes « amis » !
Moi : Mes amis ?? Tu rigoles ! C’est idiot.
Laurent : Ben voyons ! Ton blog c’est quoi ? Un moyen d’attirer la sympathie parce que sinon tu y arrives pas !
Moi : T’es un vrai con en fait !
Laurent : Attends j’lui ai pas encore répondu à la prof de philo sur ton blog ! J’ai pas encore donné tout mon potentiel !
Moi : Arrête avec ça, c’est lourd.
Laurent : T’inquiète. Là ça va être le brisage final ! Après ça t’es pas près de revoir ces cons sur ton blog ou ailleurs.
Moi : Supeeeer ! Et ce que je peux en dire tu t’en fous en fait ! »
Chœur : C’est tout ?
Moi : Nan. Là c’est le début.
Chœur : Et la fin ? (jeunes filles roulant de grands yeux)
Moi : La fin c’est le quatrième acte de cette tragédie, petites filles. Je cesse d’être un héraut pour devenir enfin le Héros !
Chœur (plus qu’un vieux bonhomme avec une canne) : Tu ne peux pas faire ça !
Moi (sourcils dressés) : Et pourquoi s’il vous plaît ??
L (tombant enfin le masque) : Parce que c’est MOI qui te le dis !
Moi : Ah ouais ?!

S’ensuit une scène d’une rare violence au cours de laquelle le Héros pulvérise magistralement l’abruti malingre qui tel un Sauron vaincu, informe et fantomatique, disparaît dans l’Est lointain, plein encore de toute sa malveillance mais incapable de revenir hanter les mortels.

vendredi 9 mai 2008

Tragédie antique en un acte – troisième acte (un week-end sur la blogosphère)

La scène est nue, le héros est là, debout, habillé, face au public. C’est moi. (le héros, voulais-je dire, parce que le public c’est vous). C’est moi aussi qui fais la présentation là, parce que le gars qui nous faisait ça d’habitude s’est pendu hier (paraît qu’il a lu, je sais pas où, que le prozac servait à rien pour soigner les dépressions.). Il n’y aura pas de chœurs non plus, ni d’orchestre d’ailleurs, ni même d’auteur : ils font le pont (tous partis au soleil, ces rats) ! Un héros sans chœurs, sans musique et sans auteur, c’est toujours mieux que vous, mais c’est quand même pas top. Alors, en accord avec l’auteur, j’ai décidé d’intercaler entre deux de mes aventures tragiques un acte burlesque. Un acte dans lequel il n’y aurait pas un héros (ni même plusieurs d’ailleurs) mais quelques protagonistes.

Laissez- moi vous les présenter par ordre alphabétique, avec leur pseudo (toute ressemblance avec des personnes/personnages ayant existé, existant ou étant destinés à exister un jour serait purement fortuite)
:
- Robertine (A)
- Synonyme (L)
- Bob O’Bob.com (M)
- Pépère (Pépère)
- La concombre masquée (CM)


Comme il n’y a pas grand-chose d’autre à dire, autant commencer. (Oui, pour les retardataires il y a des places devant là ! Ouille ! Oui madame, un gadin sur des gradins en pierre ça fait mal. Fallait pas arriver en retard aussi…)

Je laisse donc la place aux gui…aux acteurs de cette pétillante et légère comédie humaine (du moins à 99% humaine) intitulée : « un week-end sur la blogosphère ».

Bob O’Bob.com entre sur scène et lit à voix haute le denier article de Robertine sur les implications métaphysiques des effets du système de pensée hégélien sur le développement cérébral et philosophique des bactéries anaérobies. 80ème page, troisième heure de lecture… (oui, il lit en diagonale).

Bob O’Bob.com (M) (à voix haute) : « …, on se trouve donc devant un phénomène manifeste de contagion philosophique à partir du système philosophique hégélien. Si j’osais un trait d’humour, j’ajouterais qu’ « il ne leur manque (presque) plus que la parole ». Il ne s’agit bien entendu ici que d’un petit exposé sommaire, sans prétention (l’humilité n’est pas une tare que je sache) car je n’ai pas le temps de développer plus avant. Mais je répondrai à vos commentaires si vous souhaitez plus de précisions. »

Robertine entre à son tour sur scène, immédiatement suivie de Synonyme. Celui-ci lit aussi l’article et arbore un sourire épanoui.

M : Robertine, cet article est…énorme, génial, incroyable. Je n’ai pas compris tous les mots mais j’ai fait une ou deux recherches bibliographiques qui pourront peut-être élever le débat vers une sphère nouvelle et plus haute : « Nieztzzsche et les fourmis » par le Dr Flurtz (1902) et « la pensée anaérobic de Véronique et Davina » par A. Munch (2007).
Robertine (A) : Merci, Bob O’Bob.com, mon ami. Pas le temps de lire mais à bientôt. ;))-
Synonyme (L) : Oui Bob merci ! Et merci Robertine pour…tout ça. Ne me tapez pas si je vous dis que vous écrivez tous comme des pieds sans orteils et qu’au royaume des aveugles le roi borgne n’y voit pas grand-chose non plus quand il a une poussière dans l’œil (cherchez pas c’est de l’humour). A part ça c’est sympa les bactéries et tout. Mais c’est un jugement de valeur purement humanocentré (si-si ça existe, j’ai fait « lettres-5-ans ») que de considérer que ce sont les bactéries qui progressent grâce à Hegel ! Qui nous dit que ce ne sont pas elles qui lui ont tout appris au pote Hegel (Et au fait, qu’est-ce qu’il a fait de son copain Jeckel ? Il l’a mangé ? Humour non manga J) Et d’abord, qui définit les critères de développement, d’intelligence, de pensée, de philosophie ?
Pépère (on le voit jamais mais on l’entend) : Tiens voilà un Lustukru ! J’ai hâte de voir Robertine te bouffer le foie, pauvre trouduc décérébré !
M : Eh oh ! Du calme Monsieur Pépère. On ne vous parle pas d’abord ! Robertine est ce qu’elle est mais je ne crois tout de même pas qu’elle soit cannibale !
La Concombre Masquée (CM) : Peut-être que Synonyme préfère les jugements de valeur Amanocentrés non ? ;-)
L : T’as bien raison Bob ! Robertine elle tue à coups d’articles mais ce n’est ni pour le plaisir, ni pour se nourrir ! Au fait Pépère, avec tes notions d’anatomie j’imagine que chez toi un coup de pied au c.. te file la migraine non ?
A : Alors ils sont tout pourris mes articles ? Bande de vilains ! Et merci à mon amie la Concombre Masquée ! :::)
L : Noooon. Je ne voulais pas dire qu’ils étaient pourris.
M : Si ! C’est exactement ce que t’as voulu dire ! Et c’est pas la première fois que je subodore des sous-entendus dans tes propos Synonyme, et à force c’est assez-hyper-méchamment-agaçant.
A : Bon ben je crois que je vais quitter la blogosphère mes amis…
M et L (en chœur) : Noooooon !! Fais pas ça ! Je sais que c'est ma faute mais si tu reviens je changerai ! Je serai gentil !
A : Je suis lasse de tout ça...Toujours devoir s’expliquer. Ne jamais se comprendre. Même entre amis.
Pépère : Eeeeeh voilà ! Les gros cons de Barilla ont encore frappé ! Et la meilleure, la plus belle, la plus chouette, la plus extravagante, la plus jolie, la plus intelligente, la plus délirante de toutes les bloggeuses (et une vraie, vraie, vraie, vraie amie) va disparaître à cause de mous du bulbe qui se branlent trop la coquillette (c’est juste pour le champ lexical – NdA) !
CM : des pâtes, des pâtes, oui mais de De Cecco ! :))
M et L : Ouuuuiiiiiin !!! On est trop cooons ! (ça c’est pour le plaisir – NdA)
Pépère : Bande de Panzanis. Tout ça c'est de votre faute. Si Robertine m’avait écouté tous les trolls de votre espèce seraient au fond de l’eau avec un boulet de 36 aux pieds ! Moi je crache sur la démocratie et toutes les valeurs à la con des gauchistes dans votre genre !
A : c'est moi que v'là ! J'ai rechargé mes philosophicobatteries et je vais battre mon record de textes en longueur !
Pépère (en aparté) : Merde elle est déjà revenue… Faut que je camoufle un ou deux cadavres…
M et L (les larmes zaux yeux) : Ooooh...Tu es revenue. On est désolés. On le refera plus.
Pépère : heureux de te voir de retour Robertine ! Je suis sûr que ce temps de latence t’a permis de redécouvrir des potentialités céphaliques oubliées quelques part sous la racine de tes beaux cheveux blonds (humoouuuur). Maintenant que ces gros cons d’Uncle Ben’s, qui sont à 120% responsables de ton départ (contre -20% pour moi je le rappelle), sont matés, on va enfin pouvoir reprendre nos discussions. On en était à 4 à 0 pour moi mais tu peux encore remonter avec un peu de chance ! Mon amie… ; )
A : Merci Pépère pour tous ces beaux encouragements ! Je te répondrai quand j’aurai du temps. Merci Bob, mon ami. Et merci Concombre Masquée, mon amie.
CM : Mais j’ai encore rien dit !
A : Oui mais c’est toujours quand on s’y attend le moins qu’il faut s’attendre à te voir débarquer, mon amie ! §_\]@ (émoticônes tchèque)
CM : Je me surprends moi-même !
L : Eh ! Et moi ? Je ne suis pas un ami ?
A : Ca dépend…L’Art existe-t-il ?
L : Ben…non.
M : Ouah eh l’aut’ ! Perdu ! C’était pas LA bonne réponse ! Honnêtement Synonyme, je t’aime bien la plupart du temps, quand tu parles manga et tout, mais quand tu essaies de jouer les philosophes c’est insupportable et prétentieux ! Merci à Robertine de nous montrer la voie. D’ailleurs Robertine, que pense-tu de mon blog et du sujet sur les tensions-sociales-et-communautaires-dans-la-Grande-Barrière-de-Corail-à-cause-du-réchauffement-climatique-aggravée-par-l’inconséquence-des-états-et-des-capitalistes ?
A : Merci Bob, mon ami. Je te dirai ça un jour, quand j’aurai le temps d’aller le voir. ‘(-)
L : Mais enfin ! L’Art n’existe pas ! Vous allez m’écouter oui ?! C’est une construction normative inventée par une élite pseudo-intellectuelle qui définit elle-même les règles de l’intellectualité, de l’élitisme et de tout le reste !

S’ensuit une très longue réponse argumentée de Robertine (A : je m’en excuse d’ailleurs. Désolée ! ;)())). Passons sur les multiples échanges qui ont lieu entre les différents guign…acteurs de cette farce. La scène est violente et censurée. Une bagarre blogosphérique (oui. la blogosphère est ronde et non plate, l’ignoriez-vous ? sinon on l’aurait appelée la blogodisque…) homérique c’est pas toujours beau à voir. Sachez seulement que L a appris à Pépère qu’Uncle Ben’s était une marque de riz et non de pâtes, que la Concombre Masquée est intervenue dans la discussion pour faire valoir son opinion relative à la beauté du muguet, que Bob O’Bob.com a ouvert un nouveau blog où il fait une publicité acharnée pour l’ancien.

Quelques jours plus tard :

L : Cette fois j’en ai ras le Pépère Robertine !
A : Et moi c’est tout juste si j’ai pas de l’urticaire en voyant la lettre L !! Heureusement que je m’appelle Robertine !
L : Pourtant je ne te déteste pas.
A : Moi non plus.
M : Ben moi non plus je vous déteste pas.
A : Merci Bob, mon ami.
L : Ouais. Même si on s’en fout un peu, ça fait toujours plaisir.
CM : Moi ce serait plutôt la confiture de prunes qui ne passe pas bien…
Pépère : Moi c’est les pâtes que j’aime pas. Et puis aussi la démocratie, les connards qui me disent que je suis insultant, les Français, les boulimiques, les gauchistes, les dépressifs, ceux qui sont pas d’accord avec moi, Bourdieu, Hegel…(Heu non-non-non pas Hegel ! Je retire, je retire)
L : Dresse la liste de ce que t’aime, un post-it devrait suffire ! Et puis le portrait psychologique sera plus fin comme ça ! Eh Robertine ! Je suis pas ton ami moi ?
A : Ca dépend…L’Art existe-t-il ?
L : Ben…non.
A : La blogosphère me lasse un peu ces temps-ci…

Et comme vous l’aurez facilement deviné : c’était reparti pour un tour.

jeudi 17 avril 2008

Tragédie antique en un acte - Deuxième acte

Des pas résonnent sur la moquette. L’heure est sombre, le temps aussi. La scène est déserte. Le héros arrive soudain, côté jardin. Seul un rai de lune éclaire son visage héroïque. Seul devant l’orchestre, qui retient son souffle, il vient se camper là, tragique et flamboyant, dans sa salopette. Pas un bruit, pas un murmure ne vient troubler son impérieux silence ; pas un souffle de vent ne vient perturber son noble maintien.

Corto : Je viens d’en apprendre une bien bonne !

Chœur antique (voix lasses et endormies de jeunes filles) : Oooooh ! Encore…

Corto : Caaachez votre enthousiaaaasme ! Ne suis-je pas le héros ? Le redresseur de torts ? Né pour souffrir au service de nobles causes…

Chœur : Si-si-siiiiii ! C’est bien toa le héros !! (voix mâle et profonde)

Corto : O vous, curieuses harpies ? Voulez-vous savoir ce que je sais ? Apprendre ce que j’ai appris ?

Chœur : Aaah ça ouiii !

Corto (murmure) : Alors partagez avec moi les secrets des dieux…

Choeur : Mmmm… (jeunes filles fleuries courant, dansant avec des mines gourmandes)

Corto : Vous n’attendiez que ça en fait, hein ? La suite de l’histoire ! C’est pour me faire marcher que vous faisiez semblant de vous ennuyer !

Chœur : Mais oui, bien sûr-bien sûr (clins d’œil appuyés au public)

Corto : Petites malines !

Chœur : Or donc cette « bienbonne » ? Qu’est-ce donc ?

Chœur : Oui oui oui ! S’il te plaît ne nous fais plus languir !

Corto : Bon d’accord. Alors voilà : ya scheiro qui dit qu’il a vaincu les Haplorrhiniens (du grec aploos, simple, et rhinos, nez), ou Simiens, forment un taxon dans la classification phylogénétique des Primates.) ! Et ce juste parce que nous l’avons un peu délaissé pendant deux jours ! Deux jours ! C’est quoi deux jours ?! Faut-il vraiment qu’on lui manque à ce point ? Le désert affectif est une chose tragique. Mais les difformités physiques c’est pas mieux ! Quand on dit que les autres sont des « simples nez » ou « nez simples », cela veut-il dire qu’on est soi-même un double nez ? Voire même un triple nez ? Brrrr ça donne le frisson des choses pareilles ! Pas facile de se regarder dans un miroir le matin quand son appendice nasale tient déjà les ¾ de la place ! Voire les 4/5…

Chœur : Ouuuuaaaaah !! Ca donne le frisson ton histoire !

Corto : Ouais je sais. Pas pour rien que c’est une tragédie ! La tragédie du Big Nose One !

Chœur (hommes, femmes, enfants, chantant, pleurant, dansant) : Quelle horreuuuur ! O dieux cruels ! Scheiro n’a-t-il tant (et tant, et tant et tant) vécu que pour cette infamie ??

Corto : Mais heureusement, le héros en moi n’est jamais loin ! Sache scheiro, que je ne t’abandonnerai plus jamais aussi longtemps (deux jours, comment ai-je pu ? Comment ai-je pu ? Comment puis-je encore me prétendre juste, gentil, héroïque ? Comment puis-je me regarder dans une glace ? Ah oui…c’est parce que mon nez est simple…J’oubliais) !

Chœur : Plus jamaiiiiiis !!! Pluuuuuus jamais !!!!! (grosse montée dans les aigües là)


Lune disparaît, la nuit retombe. Le héros retourne à l’obscurité. La buvette est ouverte. On a racheté du coca et des cacahuètes…

dimanche 13 avril 2008

Résultats du sondage « A votre avis, combien d'insultes Scheiro a-t-il proféré sur la bloggosphère ? »

Aucune ! Des insultes ? Où ça des insultes ? Bande de sales gauchistes... 83%

1 (oui je sais...c'était pour la crédibilité du sondage) 0%

100 (aaaah là tout de suite on entre dans le vif du sujet !) 0%

Que peut-on objectivement considérer comme une insulte ? (pour les vrais gauchistes) 16%

Pfffoouuuu...Beaucoup, beaucoup ! Au moins...Mais sûrement plus que ça ! 0%

J'ai arrêté de compter... 1%

C'est le paradoxe de Nebo : le chiffre est impossible à trouver car la bloggosphère est infinie ! 16%

N'importe quel chiffre au hasard plus 1 ! 50%

Après dépouillement de ce (putain de) sondage, il apparaît que c’est la première proposition qui emporte la majorité des suffrages exprimés ! Je ne cacherai pas que ce résultat n’est pas en accord avec mes (saloperies de) convictions personnelles, mais en bon (connard de) gauchiste (je viens de sniffer l’encre du Monde d’hier et je plane encore un peu là…), j’accepte la terrible loi de la démocratie : pour la majorité (83%) des sales gauchistes de la bloggosphère, Scheiro n’a donc proféré aucune insulte.

mardi 1 avril 2008

L’histoire cachée de l’hu-manité

Prologue

_ Il y a bien, bien, bien longtemps…
(Qui a dit : « dans une lointaine galaxie… » ? Hm ? Anonyme ! Au coin avec le bonnet !)
_ C’était donc il y a bien, bien, bien longtemps ! Les Hommes étaient alors dans la force de la jeunesse (oui, Anonyme, les femmes aussi ! J’ai dit les Hommes mais ça veut dire les hommes ET les femmes ! Non, je ne sais pas pourquoi ! Oui, j’aurais pu dire les humains… Remets ton bonnet et tournes toi !)
_ Qu’est-ce que je disais moi… Ah oui ! Ils étaient donc tous, hommes et femmes, dans la force de la jeunesse ! Le monde (qui, lui, commençait déjà à ne plus être tout jeune, et regardait tout ça avec un certain détachement) avait déjà vu naître, grandir, décliner et mourir une foultitude de créatures, de races, de peuples, de civilisations !
Les Hom…les Humains…étaient alors divisés en deux peuplades bien distinctes. Il y avait au nord, les Boréens, grands, blonds et blancs. Et au sud, les Sudéens…
_ M’sieur !
_ Oui, Anonyme, quoi ?
_ Pourquoi au sud on les appelle les Sudéens, et au nord, on les appelle pas les Nordéens ?
_ Ben…Je suppose qu’à l’époque le nord s’appelait bore, et pas nord comme maintenant. Du coup, les gens du nord, c’était les gens du bore ! Les Boréens, quoi !
_ Les gens du bord ? Parce que le monde était plat c’est ça ?
_ Eh bien… En fait oui et non…Officiellement oui, mais officieusement non…
_ Ah ?
_ Retourne au coin ! ‘spèce de questionneur…Bon allez hop ! Fini pour aujourd’hui ! Relisez bien votre chapitre 1 pour demain « Description des Boréens et des Sudéens ».

lundi 17 mars 2008

Tragédie en un acte



Moi : Ce week-end, j’en ai appris une bien bonne !

Chœur antique : Encore ?! (accompagnement à la lyre et au tambourin. Jeunes naïades à demi-vêtues dansant autour du héros)

Moi : Oui-oui-oui !!

Chœur : Et c’est quoi ? (voix masculines)

Moi : il paraît que je n’ai aucun fond, que j’aime me lire mais que je n’ai pas d’idées… (Yeux levés vers le ciel, mains crispées, imploration, prostration)

Chœur : Ooooooh !

Moi : Laissez-moi vous narrer les faits... (obscurité totale sauf un rai lumineux qui tombe sur le jeune premier. La musique s’arrête, le chœur disparaît. Le silence se fait) !! J’étais tranquillement installé dans mon vieux fauteuil, fumant une bonne petite pipe et lisant un bon roman, non loin du bon feu qui crépitait dans la bonne cheminée. Dehors, la neige tombait à gros flocons que le vent glacé emportait en tourbillons effrénés. Le doux vacarme de la tempête hivernale quand on est soi-même bien au chaud et à l’abri. Si j’avais eu un chien, il aurait été là, ce brave bon vieux pataud, couché sur le tapis, au pied de son bon maître…

(Aparté : Il se trouve que je n’ai pas de chien, qu’à cause du réchauffement climatique on n’a plus d’hiver, que je ne fume même pas un pétard, que je n’ai pas de fauteuil et qu’en fait de roman, à ce moment là je jouais sur mon PC. Mais bon…L’idée est quand même là : champ lexical de la tranquillité).

J’en étais donc là, lorsque soudain résonna dans le vide la sonnerie de mon téléphone portable (les premières notes de New Soul, vous voyez de quoi je parle).

Je pris l’appel.

C’était K !

(Aparté : appelons le ainsi afin de lui conserver un brin d’anonymat. On pourra d’ailleurs le retrouver sous le pseudonyme « Anonyme » dans des interventions sur d’autres blogs, sauf Pub and Co…Allez savoir pourquoi) !

Or donc, après une foultitude de minutes s’égrenant joyeusement au compteur, que me dit-il ?

Choeur : silence

Moi : Eh oh !

Chœur (revenant du bistrot) : Que te dit-il doooooonc ?? (voix enfantines et pas très claires).

Moi : Il me dit que lors d’un échange de mails avec M. (Aparté : anonymat aussi mais ce n’est pas Anonyme, si vous me suivez bien) celui-ci lui avait déclaré…
(tête basse, bras ballants)
…déclaré que le sieur Corto avait la fâcheuseté d’adorer se lire, se lire et se relire, bref de s’adorer tout court, mais qu’à part ça, sur le fond, c’était…ZERO !!

Chœur : Aaaaaahhh (mélange de voix étonnées et de murmures)

Or…

Or il se trouve que Corto c’est Moi ! Et que Moi c’est Corto !! (le masque tombe, le héros se redresse !)

Chœur : Quel flamboiement !! Les nues sont chassées par tant de luminosité !! (trois hommes et une femme)

Corto (ex-Moi) : N’ai-je donc vécu que pour tant d’infamie ?

Chœur : Ouiiiiiiiii !

Corto : C’est vrai ? Mais c’est très méchant !!

Chœur (hommes, femmes, enfants, chantant, riant, dansant) : Fin de cette pathétique histoirrrre ! De fond n’en cherchez poiiiint ! Vous qui avez lu ceci cherchez sous d’autres cieux, en d’autres lieux, dénonciations et calomniiiiies ! Vous ne lirez jamais ici, que du Cortooooo, c’est garantiiiie !

Et c’est déjà pas mal.

Sur le fond comme sur la forme.

vendredi 7 mars 2008

Nostalgie...


Hier soir, j’en ai appris une bien bonne : Gary Gygax est mort.

A priori, cette nouvelle aurait dû avoir le même effet sur moi que la plupart des nouvelles du même acabit : on oublie et on passe à la suivante. Un peu comme une guerre, un génocide, un tremblement de terre en Iran ou un tsunami…où déjà ? On y pense quand on a deux minutes pour penser à autre chose qu’à soi ou à des trucs hyper importants comme le travail, les vacances, le réchauffement climatique, la paix dans le monde, la misère, etc…A peu près jamais, quoi. Sauf bien sûr quand une fondation a besoin d’argent, un journaleux de vendre son papier, un présentateur de délocaliser son JT au soleil pour une plage spéciale, ou quand on est soi-même tellement mal qu’on a envie de se rassurer en se disant que c’est pire pour d’autres. Ne parlons même pas des bonnes âmes en quête de rédemption…(rédemption de quoi puisqu'elles sont bonne ?)

Des morts il y en a tous les jours dans les journaux : faits divers, international, catastrophes naturelles. Il y en a des drôles, des bizarres, des massives, des épouvantables, des insupportables, des carrément marrantes,…Tout un tas de morts différentes. A croire que quelqu’un, quelque part, a vraiment essayé de faire dans l’exhaustivité, sur toute une palette allant du plus innommable au plus réjouissant…

Alors pourquoi la mort d’un gros américain en chemise à fleurs m’a-t-elle touché plus que d’autres ?

Sur l’instant, j’en ai souri, me repassant en un éclair toutes les bonnes raisons énumérée plus haut de reprendre tranquillement le cours de mes activités.

Et puis ce nom m’a trotté dans la tête. Petit à petit, il a rencontré des noms et des souvenirs auxquels il était indirectement lié.

Pourquoi ?
Parce que ce brave bonhomme (l’était-il ? Je l’ignore…) s’est fait une belle et sympathique fortune en dollars en « inventant » un jeu. Gary Gygax était l’inventeur du jeu de rôles.

Même encore aujourd’hui, à l’ère du tout vidéo, tout le monde se rappelle de ce qu’a été le phénomène jeux de rôles dans les années 80-90.

Pour moi, c’est tout simplement le bon vieux temps.

Pas le temps de l’insouciance, non. Ce temps-là est depuis longtemps rangé au rayon des petits souvenirs fugaces et des réminiscences mystérieuses. Pas besoin d’avoir une mémoire comme la mienne pour ne plus se souvenir du temps où on a réellement été insouciant.

Non. Rien que le bon vieux temps, ni exceptionnel, ni parfait. Simplement délirant et extravagant. Etais-je prédestiné à aimer ce « jeu » ou bien est-ce lui qui m’a en partie façonné ? Dois-je envoyer quelques personnes rejoindre le brave Gary six pieds sous terre ? Ou bien leur dire « merci, c’était très sympa » ?

Dans le fond, tout ça n’a pas grande importance : simple récit d'un élan nostalgique à peine éphémère, et qui disparaît sans laisser le moindre regret. Le jeu de rôle est loin derrière moi maintenant. Tout au plus un souvenir et quelques reliques poussiéreuses et jaunies qui émergent par moments, et qui font rire ou sourire.

Alors pourquoi en parler ? Pourquoi écrire ?

Parce que certains instants valent mieux que d'autres. En nous reliant à un souvenir, et puis à un autre, et encore un autre, ils nous font détricoter et retricoter le fil embrouillé de la mémoire.

Alors merci Gary Gygax, toi, inconnu parmi des milliards d'inconnus, morts passés, présents ou à venir. Merci pour cet instant de la soirée d'hier. Merci d'avoir eu une petite idée géniale il y a 42 ans...

mardi 26 février 2008

Et après on me dira encore que mon blog ne bouge jamais ! C'est-y pas beau ce changement de couleur ? Hein ? Hein ?