mercredi 23 septembre 2009

Je vois...



Puisque je ne peux pas toujours être aussi cynique que je le voudrais (et on le voudrait bien mon préééécieux...oui on le voudrait...)(et encore c’est même pas sûr en fait…). Puisque, contre toute attente (et contre vents et marées), rien ne parvient à déraciner en moi la petite chose bizarre qui me fait vibrer pour un oui ou pour un non...



Je me pose quelques instants, je dis « pouce, pause, stop».


Et tout s'arrête. (Eeeh oui ! C’'est comme ça que ça marche.)(comment ça vous etes dég ? C'est pas pareil pour vous ? Faut vous plaindre au concepteur, moi je n'y suis pour rien) 

J'ai posté il y a pas mal de temps une petite vignette (clic), extraite d’un album de Corto…Maltese, où on voyait ledit Corto regarder le ciel, debout à côté des Moaï de l’Île de Pâques. Dans un autre album, Corto retrouve ces vieux amis et se demande ce qu’ils peuvent penser  ; réponse muette à destination du seul lecteur : «nous regardons les étoiles», «les étoiles…», «les étoiles…»





J’y reviens encore et encore. Il y a des obessions comme ça... 

 

Des trucs qui ne me lâchent jamais vraiment, qui restent cachés bien au fond de je ne sais quel recoin du cerveau, et ne sont jamais aussi présents que quand ils se font oublier un moment (et c’est loin d’être un paradoxe).

 

Dans l’univers de Corto (dans lequel je suis né), les Moaïs, gardiens éternels de l’empire englouti de Mû, regardent les étoiles et en attendent eux seuls savent encore quoi.

 

Moi je ne regarde pas les étoiles, je ne garde rien et n’attend personne (enfin…presque). Regarder les étoiles c’est les tenir à l’écart, consentir à leur existence mais sans chercher à les connaître, c’est regarder un ciel nocturne d’août en n’y voyant que des points lumineux sur une toile sombre.



Les étoiles, moi je ne les regarde pas, je les vois.(1)


Et pourtant...

Lointaines au point d’en être inaccessibles, virtuelles au point qu’on puisse douter parfois de la réalité de leur existence, elles appartiennent à cette immensité qu’aucun mot ne saurait décrire. Elles m’entourent, me suivent, me précèdent. Elles mènent dans une indifférence polie leurs existences aux dimensions de l’univers, dont elles ne sont pourtant elles aussi que d’infimes fragments (mais moins infimes que moi, c’est un fait). Elles sont sourdes à mes hurlements de Lilliputiens, aveugles à mes réalisations moins que microscopiques. A côté d’elles je ne suis rien. Ou plutôt si : je suis l’infiniment petit, le quasi-rien mais qui « est » quand même.


Et je vois :


Ça :









Ou bien encore ça…







…Dès lors je sais qu’il n’y a pas de haut, pas de bas, pas de perspective. Alors l’émotion devient si intense que j’ai envie de pleurer. Mais pas de chagrin, ni de frustration. Tout au contraire : exaltation, exultation ! Dans une inversion hautement jouissive, c’est la micro-réalité qui s’efface brusquement, devient pâle et presque impalpable. Un sentiment qui ne se retrouve que dans certains regards... L’émotion à l’échelle de l’univers, des étoiles et du reste, un sentiment d’appartenance aussi fragile que tout le reste, mais d’un gigantisme disproportionné, incommensurable, inconnu de mes perceptions habituelles (1), qui sont un mélange improbable d’immobilité (sentiment angoissant d’un monde faussement stable parce que que nous tournons en même temps que lui) et de faux mouvement (courir, courir, courir, sur ce petit bout de caillou…aussi vainement qu'une fourmilière vue à hauteur d'homme).





Les étoiles me sont invisibles, insaisissables. Seules la science et la technologie développées par d'autres que moi, permettent à mes yeux de se représenter toutes ces merveilles dont j'ai posté ici quelques exemples hallucinants. Mais ces photographies, aussi sublimes, aussi oniriques soient-elles, ne prouvent pas que les étoiles existent, ne permettent même pas de les voir… Pas en vrai, pas comme je les vois.

 



Car même si je trouvais un beau gros vaisseau, pour voyager à travers la galaxie, même si j’employais chacune des secondes de mon existence à voyager dans le cosmos, je ne verrais jamais qu’une infinitésimale fraction de ce qu’il y a à voir.

 



Mais il y a comme ça des choses qui ne s’expliquent pas :

 


Des perceptions qui ne viennent de nulle part et ne définissent pas la réalité visible, mais qu’on sait être Vraies, paradoxalement plus vraies que d’autres qui ont l’air plus…rationnelles.



Des instants saturés d’une émotion venue de nulle part…qui repart et se cache pour mieux ressurgir à tout moment.



Je vois les étoiles.





Je vois les étoiles.




Les étoiles.










1 (mais sans consommation de petits champignons multicolores, je le précise) (Il faut toujours savoir rester un modèle pour la jeunesse).

Lien et remerciements : HUBBLE

lundi 7 septembre 2009

Philosophie du dimanche

Je me souviens qu'il faisait beau ce jour là... Je me souviens encore de plein d'autre choses sur ce jour pourtant si ordinaire. C'est déjà hier mais je m'en souviens comme si je l'avais vraiment vécu.

J'en ris (ouarf ouarf).

Enfin...J'en rirais s'il n'y avait là un insondable, incommensurable, innommable (et malgré tout incontestable) gachis.

Je note d'ailleurs à ce propos que l'esprit est un outil à la fois merveilleux et profondément stupide. Avoir la capacité de me créer tout un univers dans lequel je peux progresser joyeusement, avec des décors plus vrais que nature, des gens qui évoluent fictivement dans lesdits décors en croyant qu'ils ont une existence réelle bien à eux (les sots), des perceptions (jusque là c'est pas si mal) MAIS trouver le moyen de me pondre des décors aussi insipides, des gens aussi ternes et des perceptions aussi navrantes, je dis et je répète que c'est du GACHIS !

Ne croyez pas, fantasmatiques lecteurs issus tout droit d'une imagination fatiguée, que je m'éloigne d'un quelconque sujet ! Ce serait le cas s'il y en avait un, de sujet (prémisce indispensable au postulat évoqué). Mais quand bien meme y en aurait-il un que vous ne pourriez concevoir à quel point il serait inepte de croire que je pourrais m'en éloigner jamais. C'est tout simplement, et par définition, impossible.

Ce qui ne l'est pas, par contre, c'est l'extraordinaire capacité de cette réalité à dépasser ses propres limites pour ce qui est de me démontrer qu'elle n'est jamais qu'un mince rideau d'abstraction sans consistance. Qui pourrait croire, en effet, qu'une réalité digne de ce nom, réelle et sans bavure, pourrait sans rougir accepter de mettre à la vue de son principal protagoniste (Moi, donc) ce que j'ai vu hier au rayon "Science-Fiction / Policier" (énoncé dont l'illogisme suffirait à lui seul de thèse-antithèse-synthèse à toute argumentation en faveur de l'inconguité de quelque univers que ce soit) de la FNAC de Saint-Etienne !



"Du sang pour le dieu du sang" (jamais je n'ai autant apprécié les pincettes, heuu, les guillemets) !

Je peux vous dire que quand on voit ce genre de choses dans une librairie, on passe par tous le spectre des couleurs de l'arc-en-ciel ! (pour en revenir toujours au bleu dans mon cas, mais je n'ai pas de mérite : c'est à cause de mon sang disent les médecins).

Notez que je ne suis pas insensible à l'humour ! Il m'arrive meme de rire (ne me demandez pas quand ça m'est arrivé pour la dernière fois parce que ça je l'ai oublié) !

Mais là non ce n'est pas possible. J'attends de la réalité qui m'entoure un minimum de standing quoi ! Vous devriez d'ailleurs vous vexer aussi tous autant que vous etes ! Si si, je vous assure ! Parce que quand on voit que cette "réalité" de pacotille me sert ce genre de choses par un si beau samedi, eh bien ça fait diminuer d'autant votre valeur intrinsèque !

Et la mienne, me direz-vous ? (normal, vous ne pouvez pas savoir)

Sachez que la mienne, de valeur, n'attend pas au nombre des niaiseries qu'elle observe continuellement. Et c'est heureux. Au contraire : elles sont la preuve par l'absurde que je dois rapidement trouver le chemin de la sortie !

dimanche 9 août 2009

VNV Nation - Illusion with lyrics

Ca me fait bien chier de l'admettre (si si) mais c'est L que je dois remercier pour m'avoir fait découvrir c'te chanson. Alors voilà : c'est fait. Et qu'on n'en parle plus svp.

dimanche 10 mai 2009

Le coup d'L de l'année : une envolée vers les cimes les plus élevées de la création !


Pour ce deuxième article signé L sur Mad Genius : THE découverte vidéo de la semaine, du mois, de l'année, du siècle, du millénaire ! Que dis-je !? (Une telle pusillanimité ne me ressemble pas. Je me sens un peu faiblard depuis mon retour du Mexique...Quelqu'un aurait un kleenex ?) La série animée que je vous propose, c'est tout ça à la fois et surtout, surtout, surtout, bien plus encore !


C'est complètement par hasard, lors d'une recherche sur youtube pour rédiger un article sur un tout autre sujet (http://www.youtube.com/watch?v=ycMaD-usHME) que je suis tombé sur ce petit bijou qui a tout pour surpasser les plus grands.

Le concept ?


Tout d'abord, deux personnages qui portent bien haut leurs couleurs. Chacun la sienne attention ! Répartition des rôles qui fait mouche : pas de confusion possible entre la fille et le garçon, retour à une distinction initiale quasi biblique ô combien négligée jusqu'ici.
Dans une réalité à la fois tour à tour alternative et/ou continue, mais à l'ambiance toujours électrique, voire survoltée, ils papillonnent sans cesse de gauche à droite et de droite à gauche, mais aussi... en profondeur !! Voilà qui écrase sans fausse modestie, mais avec une vraie aisance, des productions nippones qui prennent un méchant coup de vieux pour ne pas avoir osé celui d'adrénaline de l'anim !


Exemple fatal ici : http://www.youtube.com/watch?v=vujCg-YvIDE. On croit que ça bouge beaucoup mais ce ne sont là au fond que succession de tremblements sur celluloïde...


Autre exemple, américain celui-là :


Si c'est pas figé ça ! Et qu'on ne vienne pas me sortir la grosse excuse qu'il s'agit d'un « dessin » et que « c'est normal qu'un dessin ça ne bouge pas » ! SOPHISMES !!


La preuve, ça ne bouge pas beaucoup plus ici : http://www.youtube.com/watch?v=0_C2HJvtRDY


Rien à voir donc avec ma découverte dont je tairai le nom encore un moment, pour préserver un suspense qui m'échappera complètement quand tout le monde saura de quoi je parlais ! Eh oui : le découvreur de buzz, le chauffeur de talent, celui sans qui rien ne serait possible, celui-là est bien vite oublié par tout ceux qui s'enorgueilliront demain d'avoir déniché ces vidéos les premiers !


Autre élément conceptuel : le refaçonnage de la réalité ! Dans un univers globalement cubique et limité, les deux héros n'ont de cesse au fil des épisodes de réinventer tout ce qui les entoure, de donner à un monde tout en lignes droites parallèles, perpendiculaires ou à angles aigus (merci les révisions du CAPES !), les rotondités les plus folles et inouïes sorties en droite ligne de leur fertile imagination. Ca crée à tout va dans un délire de musiques et de cris chatoyant de couleurs.

Ceci fait d'ailleurs un lien parfait, donc normal, avec le dernier apport conceptuel (ô facilité communicative du génie entre esprits créateurs qui se comprennent à distance), mais non des moindres : les textes ! Joignant en effet les mots à la parole, l'auteur invente un vocabulaire dont l'abstraction fait fi de toute tentative de compréhension au premier degré. Un hermétisme qui pourrait faire aussi mal que celui d'un bocal de cornichon trop bien vissé (p..tain de bocal à la c.n ! Quand j'y repense...) mais qui laisse une incroyable liberté d'interprétation à un spectateur qui n'en croira pas ses yeux par manque d'habitude.


D'une intelligence remarquable, l'essai transcende un genre imaginaire pour donner à méditer sur le rôle et la place fondamentale des parias, des laissés-pour-compte et des protestataires raisonnés dans l'équilibre de toute société organisée. Des marginaux tendance romantique/romanesque, de ceux qui font leurs choix différemment, qui vivent selon leur propre voie, en fonction de leurs seules valeurs et au gré de leur seule inspiration... Il présente leur décalage revendiqué (si absurde qu'il paraisse) comme un acte de dissidence, de subversion résignée et d'authentique révolte


Mais voici que mon rôle de passeur s'achève...


Je vous laisse découvrir ici le générique ainsi que les premiers épisodes de cette série amenée à bouleverser votre vision de l'univers, de la réalité et de toutes ces sortes de choses.
http://www.youtube.com/watch?v=f_oEovxpf8s
http://www.youtube.com/watch?v=7z3x--Z5tBQ&translated=1
http://www.youtube.com/watch?v=GJp42Rp3_T4&translated=1
http://www.youtube.com/watch?v=krSX7B9Tjms&translated=1
http://www.youtube.com/watch?v=wjNlDSHz7yE&translated=1
http://www.youtube.com/watch?v=B0Fb9BE0QYc&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=v45qOGNsrbw&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=RTUAGzr1vwQ&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=Ioa_IRswCmk&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=8R6EB69M2jA&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=OL-BULWNjKw&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=e5bQo2ndzzo
http://www.youtube.com/watch?v=GKJXBFmljJE&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=xAt6BoYqo6I


c'est pas un peu du foutage de gueule, tout ça, Maître ?
Ah ah ah ! Sacré Igor, toujours le mot pour rire. Tu oublies que c'est un article pour Mad Genius, je ne fais qu'adapter le contenu au contenant à destination des con.........
Des quoi, Maître ?
Je ne trouve plus mon mot Igor...
La mémoire c'est comme tout le reste ça fait du bien par où ça passe.
Comme tu dis Igor, comme tu dis.

mardi 5 mai 2009

dimanche 12 avril 2009

Journal de bord du capitaine

Une fois n'est pas coutume : je voulais pondre deux billets dans la même semaine !

Après mon immmmmmense grand-oeuvre bloggesque visant à réhabiliter les Néanderthaliens dans la grande famille de l'humanité, tout en donnant au passage une leçon indirecte à ceux qui se piquent (ou sont piqués) de tolérance sans même savoir ce que c'est au juste (ils se reconnaîtraient s'ils venaient lire mon blog, mais s'ils venaient lire mon blog ils ne seraient pas ce qu'ils sont et ne pourraient pas se reconnaître, du coup il y aurait une HAL9000 syntax error...), je voulais écrire quelque chose d'encore plus long sur un sujet qui me tient à coeur : ONE PIECE !

Ca aurait été sympa hein ?

Oui eh ben ce sera pour une autre fois parce que là je suis complètement nase de chez nase.

Ce matin je me suis levé à 6h pour prendre le train : il fallait que je parte du point A pour aller au point B passer le week-end de Pâques en famille ! (Vous pourrez visualiser A et B sur les bouts de photo que j'ai mis dans la barre à gauche, là) (PS, pour L : la gauche c'est du côté où tu ressembles le plus à un néanderthalien).

Il n'est pas encore 22h et j'ai déjà envie de roupiller, alors c'est pas les conditions idéales pour pondre un texte de génie sur une oeuvre de génie.

Mais comme j'étais bien décidé à publier ce deuxième billet, voilà qui est fait.

Alors bon, vous me direz que vous vous en foutez, rats que vous êtes, et que ça s'apparente à du grand n'importe quoi. Je vous dirai...

OUI.

ET ALORS ??

Capitaine Corto

vendredi 10 avril 2009

UCHRONIE INACHEVEE...

Uchronie (subst. Fém. Histoire refaite en pensée telle qu'elle aurait pu être et qu'elle n'a pas été et aussi accessoirement, un mot sympa à placer au scrabble mais un peu moins dans la conversation de tous les jours)(dictionnaire de lEncyclopédia Cortonica)



Je vous ai mis sous le nez, dans mon billet précédent, la photographie d’un buste d’enfant. La question qui l’accompagnait était la suivante : « savez-vous qui est cet enfant ? Pas son nom, ni son prénom, mais qui il peut ou.pourrait être ? ».

Aujourd’hui, je vais vous donner la réponse.

Ce buste a été réalisé par Elisabeth Daynes à partir des restes du crâne d’un enfant dit « Néanderthalien », découvert à Gibraltar. C'est en voyant cette la photo il y a quelques semaines que m'est venue cette idée d'uchronie.[1]

Quand j’étais petit garçon et que je lisais de gros livres consacrés à la Préhistoire (si, si, sans rire, j'ai eu 7-8 ans et je faisais ça), un Néanderthalien, c’était représenté comme ça :


Un tout petit peu plus glamour que Georges Clooney et juste un peu moins velu que Demis Roussos. En gros, cela signifierait que le gamin du dessous, là, une fois adulte, eh bien il serait devenu cet espèce de singe mal dégrossi (toutes mes excuses pour les singes mais enfin bon ils admettront eux-mêmes que…enfin, on se comprend. NdA) (même si on trouve pire ici, nous sommes bien d’accord).

Ou alors…

On peut aussi imaginer que tout ça n’est qu’une question de représentation figurée à partir d’idées reçus et de schémas plus ou moins inconscients (si-si on peut, je vous assure) : le Néanderthalien étant considéré comme un (suuuuper vague) « cousin » (trèèès éloigné) de l’homme moderne, qui aurait disparu alors que ce dernier a prospéré, il n’a pas fallu beaucoup d’imagination aux savants (rhôôôô les pas beaux) pour se dire que ce squelette au crâne bizarre, aux arcades sourcilières proéminentes, aux os robustes et un peu arqués avait appartenu à une espèce/sous-espèce vaguement humanoïde encore très proche de ses ancêtres simiesques. D’où le dessin ci-dessus.

Loin d’être anecdotique cette vision de l’Homme de Néanderthal traduisait une pensée sous-jacente intrinsèque à la nôtre, d’espèce : nous avons survécu et pas les autres, parce que nous sommes les plus forts (heu…), les plus intelligents (reheu…) et que les autres étaient des dégénérés, des inadaptés, voire des inaptes. Le corolaire de cette pensée (à peu près universelle jusqu’à tout récemment) dépassait donc le champ scientifique, paléontologique, pour fournir à qui voulait s’en servir, un nouveau cheval de bataille, puisque les « races » humaines n’étaient plus en odeur de sainteté : « il n’y a peut-être pas de différence entre un Européen blanc et un Africain noir (bieeeeen noir comme dirait V. Pivert), mais bon dieu de bon dieu, il y a un fossé monstrueux entre ces grosses brutes néanderthaliennes et les petits gars raffinés que nous sommes devenus ! »

Eeeeh beeeen manque de pot… Ca non plus ce n’est plus aussi sûr qu’un fonds de pension américain (tout s’perd ma pauv’ dame).

Quand on compile toutes les découvertes faites sur ce brave Néandy (outils lithiques, art, ensevelissement des morts,…) et qu’on se penche de façon un peu plus objective sur les quelques skeletons qu’il nous a aimablement laissés (mais avait-il véritablement le choix ?), on en arrive à le représenter sous les traits de cet enfant qui, une fois vêtu d’un jean et d’un t-shirt «School Killer », chaussé de Nikes, et après un bon coup de peigne, ne dépareillerait pas dans une de nos cours d’écoles…


En regardant cette image, on pense spontanément à un de nos ancêtres préhistoriques, un cousin pas trop lointain de Lucy, et en même temps, on lui trouve un quelque chose de furieusement moderne. Encore une reconstruction de l’imaginaire ? Certes oui. Et puis un enfant a nécessairement des traits moins accusés qu’un adulte. Certes oui aussi. Et pourtant cette image a quelque chose de plus juste, de plus judicieux que la précédente, car elle rend justice à une réalité que nous ne voulions pas admettre.


Beeen ouais : espèce distincte de l’Homo Sapiens (nous), ou sous-espèce cousine de celui-ci, fondamentalement, l’Homo Neanderthalis (qui a presque failli s’appeler Homo Stupidus, juste pour dire) est…

…un Humain (ce qui là, pour le coup, justifierait pleinement de requalifier tout le monde en Homo Stupidus).

Un Humain qui a disparu.

Un Humain qui s’est peut-être croisé avec nos ancêtres directs, ou peut-être pas, on n’est pas encore sûrs de ça.

Mais un Humain quand même.

Pas un avatar dégénéré de quelques branche génétique foireuse, mais un Humain exactement comme nous (ou presque).

(Toute réclamation relative à l’utilisation d’une majuscule pour le terme « Humain » ne sera pas prise en considération. Nda) (idem pour les ptits malins qui viendraient dire que l’espèce humaine est en soi une branche génétique foireuse !)(Non mais).

Dès lors (L ™), comment ne pas se prendre à imaginer cette uchronie, si difficile à concevoir tant elle relève d’une science-fiction trop bizarre (un comble) : que serait le monde aujourd’hui si deux espèces humaines se le partageaient ? Deux espèces humaines au lieu d’une...

Que serait le monde d’aujourd’hui si, au lieu de s’éteindre il y a un sacré paquet de milliers d’années, les Néanderthaliens avaient continué leur gentil, ou méchant, petit bonhomme de chemin ?

Développons…

Déjà, on ne les appellerait pas Hommes de Neanderthal, ni Neanderthaliens. Comment les appellerait-on ? Eh bien « on » ne les appellerait pas, ils se seraient probablement donné un nom eux-mêmes. Et nous aussi. (M’enfin pour faciliter la compréhension, Néanderthaliens et Sapiens ça ira très bien)

Mais attention au joli parti pris que voilà : je dis « eux » pour les Néanderthaliens… et « nous » pour les Sapiens ! Dénominations arbitraires et sans fondement : certes, je suis un Sapiens³ (si si)(si !)(Sapiens Sapiens Superiorensis), mais nous sommes dans une uchronie, et modifier notre passé implique forcément de transformer, toiletter, notre présent…

Ainsi, en se basant sur la répartition des restes fossiles définis comme Néanderthaliens, et sur l’extension hypothétique de leur peuplement, on peut affirmer que le Français moyen serait probablement un peu plus trapu et un rien plus velu qu’il ne l’est dans la réalité bidon que nous vivons (cool hein ?)(Je vous raconte pas les séances d’épilation avant les vacances d’été les filles)(Et je vous raconte pas le calvaire des Néanderthaliennes portugaises !).

Bien sûr, quand je parle du Français, je n’oublie pas touuuus les autres Européens, pas plus que touuuus les autres peuples jusqu’en Sibérie, ni les Proche-Orientaux (si c’est comme ça qu’on dit)(mais si c’est pô comme ça eh ben tant pis) et peeuuuut-être même les Chinois !

Si on ose pousser l’uchronie jusqu’au bout (et allez hop ! soyons fou ! Osons !), on peut en effet imaginer les deux espèces se partager le monde en deux zones distinctes. Les Sapiens auraient donc peuplé l’Afrique, une partie de l’Asie, et sans doute l’Océanie (mais pas sûr).

Dès lors (L ™), on voit bien qu’il est ridicule de penser en termes de « nous » pour les Sapiens et « eux » pour les Néanderthaliens ! [2]

J’espère que vous me suivez.

Compliqué ? Meuh noon. Pour résumer : en imaginant que nous existions dans cette uchronie, vous comme moi serions vraisemblablement des Néanderthaliens (mais pas sûr) et Audrey S. appartiendrait toujours à une catégorie indéterminée.

Quoi de plus simple ?

De toutes façons, dites vous bien que si c’était vraiment le cas, si les Néanderthaliens n’avaient pas disparu, vous ne vous poseriez pas toutes ces questions (comment ça vous ne vous les posez pas ??). Tout cela serait on ne peut plus naturel.

Abandonnons donc les « eux » et les « nous » et examinons la question avec un peu de hauteur. Immergez-vous avec moi à 100% dans cette idée : nous sommes tous des Humains, mais pas forcément tous de la même espèce...

Reconstituons donc les éléments de l'histoire perdue :

Les deux espèces sont apparues dans deux zones distinctes et ont commencé à essaimer, occupant l’espace illimité qui s’ouvrait sous leurs pas. Et puis un beau jour, par la force des choses, elles se sont rencontrées

Comment se sont passés ces premiers contacts ?

A ce stade, l’imagination n’a pas besoin de tourner à plein rendement pour se représenter ce qui a pu se produire dans les crânes bien humains de chaque groupe : « Tiens, des bipèdes ! Beuh ! Ils sont vachement moins beaux que nous ! Leurs nanas, par contre, sont pas mal du tout. »

Plusieurs possibilités :

1/ Echanges de cadeaux ? (« c’est joli cette massue que vous avez là. Vous la polissez vous-même ? »)

2/ Coopération pour la chasse ? (« Goûteux le ragoût de mammouth. Ca vaut pas le rôti d’éléphant mais c’est quand même pas mauvais»)

3/ Discussions à n’en plus finir au coin du feu ? (« c’est sympa tes jungles et tes déserts, mais t’as pas vu mes beaux glaciers, quoi, quoi ! »)

4/ Mariages ? (« la mariée est jolie mais lui, il ressemble troooop à un cro-magnon… »)(«Peuh ! Avec les arcades sourcilières qu’elle se paye, pas besoin de branches pour ses lunettes, ça fera une économie ! »)

5/ Guéguerres ? (« qui c’est qui ressemble à un cro-magnon hein ?! »)(« C’est de ma sœur que tu te moques là ? Tu veux mourir jeune[3] ? »)

Hum… Bizarrement, si je peux avoir des doutes pour les quatre premiers, le 5/ me paraît assez crédible, voire inévitable.

« Mais pourquoi qu’ils se seraient fait la guéguerre ? » me demanderez-vous avec votre syntaxe approximative et cette naïveté qui m’amuse.

He bien parce que ce sont tous des HU-MAINS ! (Eh si. Je me tue à vous le dire).

Et le plus petit dénominateur culturel commun entre des Humains, c’est bien de se mettre sur la gueule. Quand on ne sait pas quoi se dire, ni comment se le dire, on résume le fond de sa pensée à grands coups de boule ! (Et comme dirait Igor, dans ces cas-là certaines capacités crâniennes spécifiques sont bien utiles…)

Aaattention ! Loin de moi l’idée de vouloir noircir le tableau. Après tout, dans notre « bonne » vieille réalité à une espèce, on se fait la guerre depuis longtemps et il y a encore des gens pour en parler.

En effet, si l’on admet que les relations entre les deux espèces homo n’ont pas toujours été gaies (Cortopyright), elles n’ont sûrement pas toujours été tristes non plus ! Et puisque l’idée de départ de cette uchronie c’est que les deux espèces ont survécu jusqu’à nos jours, on peut en déduire que si guéguerres il y eut, elles ne furent fatales que pour les petits troufions qui tombèrent au champ d’honneur (comme d’hab quoi), et que sur la longue durée, tout se passait à peu près bien. Voilà pour les âmes dites sensibles (Cortopyright).


Donc deux hypothèses :

1/ Nous avons à faire à deux espèces différentes, et aux gènes incompatibles (ça c’est l’hypothèse rigolote que tout le monde imagine en premier)(non ?? Beuhh)

2/ Nous avons à faire à deux sous-espèces d’une même espèce, avec possibilité de reproduction ! Alors là ça se complique un petit peu et l’hypothèse se décline en deux variantes plus ou moins marrantes :

a/ il y a possibilité de reproduction mais les rejetons sont stériles.
b/ les rejetons ne sont pas stériles.

Commençons par la 2/ tiens ! Au pif.

2/ S’il y a reproduction possible entre nos deux groupes humains, et en admettant qu’ils n’aient pas vu d’inconvénient à la chose, ça a pu amener des débats familiaux assez intéressants :

a/ Ecoute fiston…Tu as 7 ans aujourd’hui, c’est l’âge où les garçons commencent à penser à fonder un foyer et toutes ces sortes de choses (cf note 3). Je peux te parler d’adulte à adulte quoi.
- Ouais p ‘pa ! D’ailleurs…y a Zora, la rousse de la grotte du bas, qui me plaît bien. Même qu’on voudrait se marier, york york…(preuve que les jeunes adultes d’hier n’avaient pas le rire plus intelligent que ceux d’aujourd’hui)
- Heuuuu…C’est justement de ça que je voulais te parler. Tu n’as pas connu ta mère qui était une sainte femme (maudits soient les tigres à dents de sabre !), mais tu sais sûrement déjà pourquoi tu te payes ces espèces de bourrelets au-dessus des yeux…Non ?!
- Beuuh ? Non…
- Ah bon... Eh bien… Pour voir le côté positif des choses, dis-toi que tu as plus de chances que la plupart de tes camarades : tu ne seras jamais ennuyé par la corvée de biberons, les couches, etc....parce que t’es stérile comme un mulet mon gars !


b/ Dans cette hypothèse les rejetons ne sont pas stériles, et ça a pu aboutir au complet mélange entre les deux sous-espèces pour n’en former plus qu’une. Rien de notable à rajouter ici, sauf peut-être qu’on peut s’amuser pendant les longues soirées d’hiver à essayer de savoir ce que l’oncle Théophile a récupéré du côté Néanderthalien de la famille…
On ne peut pas dire que ce soit franchement délirant non plus.

C’est pour ça que je préfère la première hypothèse :

1/ Les deux espèces humaines sont très proches : elles vivent mêlées sur les mêmes territoires, s’organisent ensemble de différentes façons, mais chacune prospère de son côté, avec ses évolutions génétiques spécifiques.

Et là c’est la foultitude de possibilités s'ouvrent sous nos yeux virtuels ébahis ! Des milliards de questions appelant chacune pas loin de plusieurs centaines de réponses dans tous les domaines de notre quotidien.

Qu’est-ce qui aurait le plus d’importance ? Etre humain ? Appartenir à l’une des deux espèces ? A un pays, une région, un groupe ?

Romeo Montaigu serait-il rejeté parce qu’il est un Sapiens, alors que Juliette Capulet est une Néanderthalienne ? Ou bien peu importe l’espèce du moment qu’elle n’épouse pas un membre de la famille ennemie ? (oui mais ça vaudrait pas pour un cheval quand même ! Si ?)

L’une des deux espèces prendrait-elle le pas sur l’autre ? Y aurait-il des nations mixtes ? Des nations exclusivement de l’une ou l’autre espèce ? Y aurait-il seulement des nations ?

On pourrait avoir, qui sait, toute une littérature scientifique néanderthalienne prouvant l’infériorité intellectuelle des Sapiens sur la base de l’étude morphologique de leurs crânes.

Dans la Genèse, on lirait bien que Dieu a fait l’Homme à son image. Oui mais…Quelle image ? (Dieu peut-il avoir des arcades sourcilières aussi proéminentes ?) [4]
Et que dire des textes hérétiques qui racontent à qui veut bien l’entendre que Dieu a créé les Néanderthaliens à partir d’une côte d’Adam Sapiens ? (d’où viendraient les femmes dans ce cas ? D’une côte d’Adam Neanderthal, le fils d’Adam Sapiens ?)

Et parlons un peu du Nouveau Testament : la question ne serait plus de savoir si Jésus était Juif mais s’il était Sapiens ou non… Et qui l’a tué ? Pilate le Néanderthal ou bien les Grands Prêtres dont 60% étaient Sapiens ?

Les Néanderthaliens seraient peut-être génétiquement plus gentils, sensibles et artistes que ces brutes avinées de Sapiens. Ou le contraire. Ou peut-être qu’il n’y aurait aucune différence…

Qui aurait découvert l’Amérique en premier ?

Les Océaniens Sapiens ? Les Vickings de Néanderthal ? Christophe Colomb, dont le père avait de gros sourcils mais était un Sapiens ?

Comme je vous l’indiquais plus haut : un milliard de possibles pour chaque milliard de questions soulevée ! Je vous invite d’ailleurs à me faire partager vos inspirations les plus folles sur la question.[5]

Mais…

Peut-être toutes ces idées farfelues ne sont-elles au fond que de gentils anachronismes à l’intérieur même de mon uchronie… Un comble quoi !

Car n’est-il pas envisageable que pour l’Humanité le seul fait d’exister au travers de ces deux espèces aurait impliqué de voir et de concevoir le monde d’une manière radicalement différente ?

Et si nous faisions rimer uchronie avec utopie ?

Nous sommes aujourd’hui, nous Humains, dans une réalité dont nous sommes le centre et l’unique référence. Toute démarche qui consiste à redonner au monde, à la nature, à l’environnement (peu importe le nom qu’on lui donne) la place qui a été la sienne un jour est vouée à n’être qu’une manifestation artificielle de cet humanocentrisme. L’être unique et suprême c’est nous, pour le meilleur et pour le pire, dans le petit univers qui nous sert de vivarium, que nous percevons à travers nos sens étroits et nos peurs ataviques, et que nous recréons à notre image, et en fonction de nos besoins. Cette situation est peut-être le résultat d’une volonté collective inconsciente, plus ou moins influencée par les circonstances. Difficile d’apporter une réponse.

Une question récurrente depuis quelques décennies illustre cette idée : sommes-nous seuls dans l’univers ?

Si l’Humain regarde avec angoisse vers le ciel pour chercher un hypothétique Autre, c’est qu’il a conscience d’être seul sur son monde. Nous sommes une entité de 6,8 milliards d’individus, seule sur un bout de caillou qui tourne autour d’un soleil minuscule. C’est quand même tuant !

Et si au fond, tout cela était dû à un manque essentiel ? Un manque, une angoisse, qui nous viendraient du plus profond des âges. Le manque de l’Autre.

Et si cet Autre avait été un individu du genre humain, avec un physique un chouïa différent mais quand même pas tant que ça, une intelligence équivalente, et peut-être, peut-être, mais nous ne le saurons jamais, une sensibilité au monde différente de la nôtre ?

A n’en pas douter, nous aurions certainement essayé de construire quand même cette réalité désespérante. A la différence près qu’il est plus difficile de se prétendre seul quand on ne l’est pas…
Et dans ce cas, peut-être qu’au contraire, nous aurions découvert et construit la réalité à travers un autre prisme que le nôtre.

Qui sait à quoi ressemblerait notre monde si l’Homme de Néanderthal n’avait pas disparu ?[6]





[1](Au sujet des Hommes de Neanderthal, de l’histoire de leur découverte, des études menées à leur sujet, et des multiples théories sur leur nature, leur histoire et leur disparition, je vous invite à consulter l’article de Wikipedia (ici) qui, une fois n’est pas coutume, est plutôt pas mal ficelé bien que forcément très incomplet.)
[2] Sauf, bien sûr, si on habite quelque part entre le Sahara et le Cap, ou si on voit inexorablement monter le niveau des mers jusque dans sa chambre micronésienne (ce qui est à tout prendre moins pire que de le voir monter ailleurs) ou si on chasse le koala depuis des générations en Australie...

[3] Pour information, les protagonistes de cette histoire mourront tous bien avant 30 ans. Quant au petit veinard qui arrivera à cet âge vénérable, il ne viendra à l’idée de personne de dire que ce vieux croûton est « mort jeune »…
[4] Cette question serait sûrement largement plus débattue que celle qui consisterait à se demander si Dieu a ou non des arcades sourcilières…voire même des sourcils !
[5] Toute idée envoyée en réponse à cette invitation pourra bien évidemment être réutilisée par moi sans faire mention de son auteur ni lui reverser de droits d’auteurs.
[6] L’absence quasi-dramatique de réponse à cette question justifie pleinement le titre de ce billet. Et toc !

mercredi 11 mars 2009


Ceci est la photographie d'un mannequin, une sculpture, le buste d'un enfant. Avant d'aller plus loin et de dire pourquoi je mets cette photo sur mon blog, j'aimerais poser cette question : savez-vous qui est cet enfant ? Pas son nom, ni son prénom, mais qui il peut ou...pourrait être ? Les réponses peuvent être intéressantes. Sauf celles de L, bien entendu, mais il n'y aura probablement que les siennes, alors...

vendredi 20 février 2009

Billet 3

Hommage spécial à L, celui sans qui le monde (le mien en tout cas) serait moins terne, plus festif et convivial, moins haineux en somme, voici un tout nouveau billet :

Z

mercredi 7 janvier 2009

Meilleurs Voeux !

Bonne année aux néocons !

Comme il est de tradition au début de l’année, et parce que 2009 apporte déjà son lot de crises économiques, sociales, religieuse, civilisationnesques et autres, il y a gros à parier que ce sera VOTRE année les ptits gars ! THE grand moment pour vous.

Si vous n’en profitez pas maintenant, ça risque de vous passer sous le nez et de ne plus revenir avant un moment. Ce serait con…

Alors fourbissez bien vos pamphlets néocons, vos contre-vérités néoconnes, vos crans d’arrêt et vos magnums 357 néocons parce qu’il va falloir être prêts pour le jour J !

2009 sera néoconne ou ne sera pas !

Et comme les petits esprits étriqués pensent toujours à adresser leurs vœux aux gens bien, gentils et sympathiques, c’est en toute charité que Corto pense à vous et vous souhaite, amis néocons, scheiro, criticus et con-sorts :

UNE BONNE ET HEUREUSE ANNEE !

mercredi 24 décembre 2008

Nouveau titre

Vous qui passez par là (sans que je sache pourquoi), si vous existez vraiment (sans que je sache comment), je vous invite ici : http://lelabodecorto.blogspot.com/.

dimanche 7 décembre 2008

David Bowie - Port Of Amsterdam

Juste une envie comme ça en passant...

lundi 1 décembre 2008

Billet bis


Vous êtes sur un blog.
Mon blog pour être plus exact et plus précis.
Un blog est constitué d'une série de billets rangés par ordre chronologiques sur lesquels plein de gens laissent des commentaires inspirés.
Or donc, voici un billet : il y a du texte, une image, et une date...
Moi j'ai fait ma part.
Je laisse maintenant à qui de droit le soin de poster les coms inspirés.
Non mais sans blague !

jeudi 27 novembre 2008

Billet


Vous êtes sur un blog.

Mon blog pour être plus exact et plus précis.

Un blog est constitué d'une série de billets rangés par ordre chronologiques sur lesquels plein de gens laissent des commentaires inspirés.

Or donc, voici un billet : il y a du texte, une image, et une date...

Moi j'ai fait ma part.
Je laisse maintenant à qui de droit le soin de poster les coms inspirés.
Non mais sans blague !

vendredi 7 novembre 2008

Et un spot publicitaire ! Un !


Boooonjoûûr Lecteur,

Etonné de me voir ici ?

Tu ne rêves pas mon tout bon ! Non-non-non.

Décille tes yeux, embués par l’étonnement !

Ouvre grand tes mirettes comme on ne dit plus nulle part, sauf peut-être en Belgique… (Et encore…)

Tu es bel est bien en train de lire un gros billet sur le blog de ce brave Corto !

Mééééwi! Mééééwi ! Tu as bien vu zun gros billet ! Hu-Hu Hu-Hu Hu-Hu…Rions un peu, cela détend toujours comme dirait mon camarade Titi, que je salue au passage ! Ah tiens…Il y a aussi ce vieux Sylvestre juste derrière. Toujours à la traîne celui-là. Salutations mon vieux ! (oui, entre stars c’est ainsi qu’on se parle ! Hm ? Quoi ? Pourquoi je ne te parle jamais comme ça ? Mais parce que toi tu n’es pas une star, Lecteur ! Mais est-ce si grave au fond ? En tout cas je ne t’en veux pas.).

Mais je m’égare quelque peu. Revenons à tes boutons !

Allons, allons, enfants de l’apathie ! Mon jour de gloire est arrivé : ceci est une page de publicité gratuite (dans tous les sens du mot) pour mes blogs !

JINGLE !

Oui alors bien sûr je te vois venir…sans le son, me diras-tu, l’effet n’est pas le même.

Et c’est là que je ris Lecteur ! Comment peux-tu espérer retirer la substantifique moelle de mes multiples productions, si à la base tu n’es même pas capable d’imaginer un malheureux petit jingle publicitaire ? Hm ? Ce n’est pas possible mon pauvre a-m-i… Certes, comme le dit le dicton : « à l’impossible les nuls ne sont pas tenus » Certes. Mais il faut quand même faire un tout petit effort quoi ! Je peux tout imaginer pour toi, aussi, si on va par là ! C’est ça que tu veux ? Je ne peux pas TOUT faire mon vieux !

Feignasse !

Noooon ! Je plaisante bien sûr ! Evidemment que je peux tout faire et je le prouve : tiens, là en ce moment j’imagine toute cette publicité pour toi, jingle compris !

Or donc,

Les blogs de L…

Les blogs de L…

Oh et puis m…. après tout ! Pourquoi ce serait à moi de faire de la pub pour cet e….deur ?! Oui non parce que c’est moi CORTO, qui écris depuis le début de ce billet ! M’aviez pas reconnu hein ? Ouais je sais je suis balèze : je fais semblant d’être L voyez ? C’est super lourd à écrire, ça fait deux jours que je planche là-dessus. Et j’ai toujours pas d’idées. L’un dans l’autre je préfère écrire mes machins à moi mais bon j’ai promis : « mais nooooon. Pleure plus ma grenouille ! Mais ouiiii je vais faire de la pub pour tes blogs sur lesquels personne ne vient jamais ! » etc, etc, etc… Le truc habituel quoi !

Le truc super chiant, m’enfin une promesse c’est sacré. Enfin il paraît.

Tout le début ça va : apostropher le lecteur, le prendre pour un indécrottable niais, l’humilier à coups de calambours et de références culturelles, tout ça c’est facile. Mais dès qu’il s’agit de s’attaquer au fond du problème, là c’est une autre paire de manches. Imiter c’est facile mais même lui, il arrive pas à faire de la pub pour ses machins, là ! Qu’est-ce que vous diriez vous ? Probablement rien de plus, vu vous n’y avez jamais mis les pieds. Du coup je ne sais même pas pourquoi je m’adresse à vous. Vous ne servez à rien. Vous êtes des inutiles, des poids morts.

Bon alors je disais : Les blogs de L…

Ben ils sont là : One Feather A Day...

Tous.

Véné sur One Feather A Day…

Et lisez TOUT.

Ecoutez TOUT.
Regardez TOUT.

Voilà. Hop. Zou. Mission accomplie.

A la prochaine.

lundi 20 octobre 2008

Tragédie en plein d’actes : acte n° je-sais-plus-combien

(La maison offre un jambonneau à celui ou celle qui me fournira la réponse)

Ou

« je suis dégoûté de la vie et du blogging »

Scène, décor, chœur, blablabla… Corto c’est le héros, comme d’hab.
(Rien ne change parce que, comme dirait Galactus, « c’est dans les vieux héros qu’on fait les meilleures soupes ! »)

(Note : Oui je sais, je suis dans une phase déconstructiviste, c’est normal, tous les grands auteurs passent par là (Hergé, Terry Brooks, Kurumada, tous je vous dis). En fait c’est une phase créative qui survient quand l’auteur a un univers bien construit, bien établi et tout, et qu’il joue à tout ruiner exprès pour rigoler. En général le résultat est pourri et finalement ça le fait même pas rigoler, mais en l’occurrence, une tragédie antique sur des ruines, ça le fait plutôt bien quoi !)

Bref.

Chœur (tout plein de jeunes filles affriolantes en petite tenue)(ben oui, ça au moins ça reste) : Aaaaaaalors quoi Cortooo grand héros ??! C’est la dépriiiime ?
Corto (refusant de chanter, il s’assied sur une chaise dans un coin et parle) : Nan.
Chœur (décontenancé) : Ben… C’est quoi alors ?
Corto : C’est juste que j’en ai marre que personne ne vienne sur mon blog, c’est tout.
Chœur (rires chantés) : Aaaaaaah ! C’est que ça ?
Corto : Riez pas, c’est nul ! A quoi sert un blog que personne ne vient voir ? Plein de beaux billets que personne ne vient lire ? Avec de belles images et de beaux liens qui n’intéressent personne ?
Chœur (papillonnant autour de lui avec leurs mini-jupes diaphanes et légères) : Ca ne sert à rien pour sûr !
Corto (effondré) : Là-là-là ! J’en étais sûr. Je le disais ! Même vous, vous êtes d’accord. Je déprime pas mais je suis dégoûté. Je crois que je vais détruire mon blog…
Chœur (atterré, horrifié, éploré) : AAAAAAAAAAAAAAAAAAh !!
Corto : Dieux ! Quel cri suraigu ! Comment pouvez-vous porter la note aussi haut ?
Chœur : Le criiii est à la hauteuuuur de notre désarroiiiii !
Corto (se levant de sa chaise, immobile au milieu de la scène, les jeunes filles tassées dans un coin, leurs petites-petites robes froissées) : Eh quoi ?! Je ne comprends pas… Pourquoi vous mettre dans cet état ? Un blog c’est quoi ? Quelques octets éparpillés dans l’océan numérique. Enfin je crois (je suis nul en informatique). Quelques idées couchées sur le papier virtuel d’un ordinateur. Quelques pensées fugaces, des ressentis, des passions, des goûts, des humeurs. Rien au fond qui passionne un spectateur. Tout au plus y crée-t-on un lien éphémère avec quelques autres ilots isolés, frêles passerelles envoyées par-dessus les flots… On crée, on crée, on crée, on édite, on donne à la face du monde, et…
Oh…
Chœur : Ehh oui ! « Oh ! » Comprends-tu ?
Corto : Je ne l’ose.
Chœur : Tu donnes, ô Corto, à la face du monde, mais que donnes-tu ? Que sommes-nous, à part de légères créatures chantantes à peine vêtues ? Un chœur ne peut-il avoir un cœur ? Un blog, ce n’est rien, mais TON blog, c’est toi ! Si tu l’écrases, si tu le renies, n’est-ce pas un peu de toi que tu oublies ?
Corto : Je ne sais. Vous me faites douter. Ce serait vrai si vous existiez. Ou si j’existais, autrement que comme le simple pseudo de celui qui tient la plume-souris. Tout s’embrouille.
Chœur (à présent ratatiné dans le coin de la scène, presque invisible) : Mais que crois-tu que tu sois ? Et que sommes-nous ? Qu’est-il ? Tous dans la même galère nous dérivons.
Corto : Oui mais je croyais que c’était normal d’en avoir assez de son blog, d’en avoir marre que personne ne vienne, de vouloir passer à autre chose…
Chœur (voletant en tout sens comme des furies hurlantes) : Normal ? Normal ! Normal ! Il a dit normal ! Comme c’est normal ! Normal ! Normal ! NOR-MAL !
Corto (riant de bon chœur) : Arrêtez ! Ca va, c’est bon. Je vais chanter. Faux, mais ce n’est pas si grave, puisque rien n’est jamais vrai. Allons, allons, mes mies, cessez de bouder ! Comment me faire pardonner ?
Cœur (faussement chagrines) : C’est trop tard méchant héros ! Nous ne sommes point des objets qu’on utilise, dépose et puis oublie ! Brisées nous sommes par ta vilainie.
Corto : Mais c’était une blague, je vous dis ! Un blog, ça naît, ça vit, ça meurt, mais pour celui-ci ce n’est point encore l’heure ! Juste une étape qu’il fallait dépasser, un cheminement, un progrès. Et quand bien même il mourrait, que vous vivriez, parce que je vivrais, parce qu’Il vivrait, parce que… Après, je ne sais…
Chœur (chantant, dansant, jetant des pétales à tous les vents) : Oui, oui, oui ! Notre héros n’est plus maudit ! Ce n’est pas le plus haut, ni le plus beau. Il n’est pas grand, d’aucuns diraient petit (mais c’est très exagéré) ! Il n’est ni géant, ni riche, pas même en rimes. Oui mais… C’est notre hérooooos !
Corto (clin d’œil au public) : Ben oui. Pas le choix hein ?

Et voilà ! Fin de l’acte ultime de cette tragédie. Rendez-vous pour le prochain quand le héros aura le goût d’y revenir, et même Dieu ne sait quand. Fin aussi de l’exercice de style, que j’ai voulu stylé à défaut d’être vrai. Point de déprime, peut-être un rien de frime. Ecrire tel est le plaisir. Tel est mon plaisir. Je l’offre à la face du « monde » qui en fait bien ce qu’il veut, le bougre.

mercredi 17 septembre 2008

Pour une fois c'est pas moi qui le dis...Gnar Gnarc Gnarc !!

Cet article...

http://www.patienthealthinternational.com/features/3118.aspx


...est le quatrième résultat quand on cherche "mad genius" sur Google . Mon blog étant la première occurence j'ai eu envie d'aller faire un tour chez les "collègues". Les pauvres bougres, il faut bien leur faire un peu de pub.

J'ai choisi celui-ci au hasard et c'est plutôt bien tombé. On verra bien si la suite de nos investigations apportera son lot de révélations mystiques !!

mercredi 10 septembre 2008

Devinette pas chère

Tu sais à quoi je joue dans mon bureau ?

A toi de deviner.

Voici les accessoires :

- un bureau placé au centre de la pièce

- des armoires de classement le long du mur de la pièce (à environ 3 mètres derrière moi...)

- un fauteuil à...roulettes.

Alors ? Alors ?

indice : ma collègue de bureau assimile ça à une régression enfantine quand je lui dis ce que je fais.

Alors ? Alors ?

Tu trouves ?

mardi 9 septembre 2008

Dire que certains en font tout un plat...


La pensée du jour ?

Je ne comprendrai jamais les gens qui ont faim. Mais les enfants, si vous avez faim, mangez quoi !

Il y en a qui en font tout un fromage et nous balancent des salades sans vergogne, mais au fond...Un poulet-frites, ce n'est jamais qu'un poulet-frites.

mardi 1 juillet 2008

Présentation, commentaires et illustrations des 4 précédentes publications...

Bon alors voilà. Il paraît que : « Quelques lignes de présentation ou de commentaire ou d'illustrations exprimant de manière franche ou détournée le lien entre ces vidéos et toi seraient cependant de bon ton, il me semble... »

J’ai donc décidé de disserter sur ce sujet passionnant.

Décortiquons tout d’abord la proposition initiale :

1/ Quelques lignes : ok, ça c’est facile. Juste à aligner des mots les uns à côté des autres jusqu’au moment où je serai obligé de sauter des lignes. Même un pépère y arrive.
2/ de présentation ou de commentaire ou d’illustration : là c’est déjà plus complexe ! Heureusement qu’il y a des « ou » et pas des « et », ça me permettra de passer de l’un à l’autre sans trop de problème…
3/ exprimant de manière franche ou détournée : aïe, là ça se complique parce que d’habitude c’est plutôt les deux à la fois que l’un ou l’autre, mais aussi parfois « hypocrite et/ou direct », « franche et/ou hypocrite », « détourné et/ou direct », etc… (le nombre de combinaisons est assez impressionnant !) Il va donc falloir alterner entre franc et détourné, ce qui limite un peu notre champ d’action. Mais baste ! Rien ne nous effraie.
4/ le lien entre ces vidéos et toi : faaaaastoche !
5/ seraient cependant de bon ton il me semble : proposition à caractère faussement courtois qui nous oblige à faire un travail imprévu.


Ben allons-y alors.

Puisque tout est toujours une histoire de liens (et une histoire tout court) commençons par là : pour autant que je puisse en juger, le seul lien entre ces quatre vidéos, c’est moi.

Quel point commun entre Hugo Pratt, auteur italien de bandes-dessinées, Michel Serres, philosophe et académicien, the Big O, dessin animé japonais, et Tim Burton, cinéaste non-conformiste ? Logiquement ou illogiquement, aucun. Sauf celui que je crée moi.

Ils sont tout les quatre dans ma tête et, bien qu’ils n’y soient pas seuls, si je les ai choisis c’est parce qu’on peut trouver dans chacun d’eux une part ce qui me définit en tant qu’individu.

Quelques pistes d’interprétation possibles :

Interview d’Hugo Pratt : j’aime le travail, la rigueur, « 8 secondes d’intuition, 8 heures de travail »
La légende des sciences : j’aime les sciences
The Big O : j’aime les dessins animés de robot géant
Vincent : J’aime les univers sombres et gothiques.


Je pourrais donc être un ingénieur hyper sérieux spécialisé dans la construction de robots géants noirs et gothiques (ce qui l’est déjà vachement moins, sérieux). C’est vrai que quand on prend les faits de cette façon on peut se dire que quelques mots de présentation sont certainement nécessaires… Juste histoire de préciser les choses.

Reprenons les donc sous un autre angle, les choses (ce qui prouvera par ailleurs qu’elles ne sont donc pas rondes, comme l’affirment certains) :

Interview d’Hugo Pratt : j’aime dessiner sur les murs
La légende des sciences : j’aime écouter parler les philosophes pendant des heures
The Big O : j’aime les O (oui bon…)
Vincent : J’aime le prénom Vincent !

Ah ! Ah ! Ah ! Mine de rien on se rapproche… Un sur quatre ! Mais on ne peut pas dire que ce soit vraiment convaincant…Surtout que si c’est l’un des trois premiers qui est juste, vous pouvez déjà essayer de deviner depuis quel endroit je vous écris : la prison, la fac ou l’asile. Mais attention ! Il y a un piège : le philosophe peut être dans les trois !

Alors…Pas efficace ma méthode pour définir mon individualité propre et personnelle ? Pas de conclusion hâtive, pas de conclusion hâtive ! Un peu de patience, et lisez donc la suite.

Car il se pourrait aussi qu’en écoutant et regardant attentivement (ou pas) chacune de ces vidéos on y trouve des indices plus pertinents :

Interview d’Hugo Pratt : les traits, le visage, les yeux poétiques, le sourire ironique, faussement cynique, de ce bougre de gentilhomme de fortune d’Hugo Pr… Heu… de Corto Maltese…Tout commence par les yeux nous dit cet Italien hypocrite et manipulateur, ce joueur, ce farfadet moqueur, qui voudrait nous faire croire que dessiner Corto c’est « 8 secondes d’intuition et 8 heures de travail ». Des recherches approfondies en bibliothèques, de la documentation, des voyages. Il le sait bien, ce baroudeur, que Corto ne se résume pas à une formule, à des intuitions ou à du travail. Que c’est tout ça et autre chose aussi. Quelque chose de plus. Quelque chose qui brille derrière ces paupières à demi fermées, même quand elles sont dessinées sur un mur… Quelqu’un m’a dit « on ne commence pas un personnage comme ça ! On dessine d’abord les contours du visage et ensuite les yeux. » Oui eh bien justement ! Avec Corto, on commence par les yeux, et tout le reste suit.

La légende des sciences : Michel Serres. Philosophe et académicien ? Oui mais non. Conteur inlassable et inclassable, vieux bonhomme aux cheveux blancs et aux sourcils broussailleux, à la voix envoûtante (bien accompagné par son acolyte dont j’ai oublié le nom) qui parvient à embrasser comme un amoureux toute l’histoire de l’humanité sur des milliers d’années, pour en faire…autre chose. L’Histoire devient histoire. Une histoire romantique, poétique ; une histoire sans fin qui prend presque un sens, indépendamment, et comme en dépit de ses acteurs qui s’ingénient tout aussi inlassablement à la réduire à des bains de sang et de violence. La légende des sciences c’est une reconstruction de l’Histoire à travers l’imaginaire (la route de la soie, les voyages de Marco Polo, Samarkand…) mais avec une vérité que n’atteindront jamais les philosophes ni les historiens.

The Big O : J’aime beaucoup ce dessin animé. Et cette séquence est une de mes préférées.

Vincent : Vincent…

Non je plaisante (enfin pas tant que ça).

The Big O : C’est mon penchant pour le pur classicisme qui parle directement à l’imagination et renvoie à une multitude de références. Musiques typées et stylées, plongeon dans un monde « Amérique des années 30 », avec des gros robots en plus… Réflexion sur la nature de l’esprit humain, ce qui le différencie des androïdes. Ou, plus exactement, ce qui ne le différencie pas des androïdes ! Nostalgie, imaginaire, histoire, toujours très classieux, tiré à quatre épingles, comme le héros.

Vincent : Quel plaisir trouve-t-on à voir son prénom au générique d’un film d’animation réalisé par Tim Burton ? Eh ben, c’est le pied ! Même si ce Vincent ce n’est pas moi mais Vincent Price, même si je n’ai jamais rêvé de plonger la tante Betty dans une cuve d’acide ou de jouer au monstre de Frankenstein avec mon chien Abercombie… Même si je n’y trouve pas ce que j’ai trouvé dans Edward aux mains d’argent. Ce Vincent-là se crée un monde à lui, et y remodèle la réalité à sa guise. Quelques minutes de folie douce amère, de frustration, de poésie.

Voilà ce qui fait le lien entre ces vidéos, et entre ces vidéos et moi.

Comment ça, « une arnaque » ?

Oui et non. Une interprétation. Une présentation, un commentaire, une illustration. Mon intérieur vu de l’intérieur, c'est-à-dire sans prendre la peine de faire semblant de faire semblant que je fais semblant de…

A la fois franc et hypocrite, direct et détourné, vrai et faux. Une des raisons pour lesquelles je n’avais rien écrit jusque là, d’ailleurs…

En cliquant sur mon lien vous verrez que je suis gémeaux. Outre le fait que je peux vous envoyer dans une autre dimension (dont vous reviendrez toujours de toutes façons, ne vous faites pas de soucis : tout le monde en revient. D’ailleurs, la fin de ce billet approche et vous serez bientôt sorti…) et que je suis aussi du signe du lapin (ce qui pour le coup ne signifie absolument rien !), cela veut dire que je cultive les paradoxes et la dualité comme d’autres cultivent les choux ou les carottes.

Histoire et histoires.
Imaginaire.
Poésie, romantisme.
Se raconter soi-même à travers un personnage.
Rêver.

Voilà les liens que je fais.

lundi 16 juin 2008

mercredi 28 mai 2008

Tragédie pour de vraie




Terry Pratchett a annoncé sur le web qu'il était atteint d'une forme rare de maladie d'alzheimer. Voici la lettre qu'il a publié :

Mes amis,
J’aurais préféré passer cela sous silence encore un petit peu, mais à cause des prochaines conventions et bien sûr du besoin de conserver mes éditeurs informés, il aurait été injuste de dissimuler la nouvelle. J’ai été diagnostiqué avec une forme très rare de la maladie d’Alzheimer, qui se dissimulait en fait derrière “l’attaque” fantôme de cette année.
Nous avons pris la nouvelle avec philosophie et même avec un peu d’optimisme. Pour le moment le travail continue pour conclure Nation et les notes préparatoires sont déjà couchées sur le papier pour Unseen Academicals. Tout le reste étant identique, j’espère pouvoir remplir la plupart de mes engagements, et autant que possible les futurs aussi, mais nous allons discuter avec les différents organisateurs. Honnêtement, je préfèrerais que les gens restent joyeux, car il y a encore le temps pour au moins encore quelques livres :o)
Terry Pratchett
PS Je voudrais juste attirer l’attention de tout le monde ayant lu la note ci-dessus que cela doit être interprété comme voulant dire que « Je ne suis pas mort. » Je le serai, bien sûr, tôt ou tard, comme tout un chacun. Pour moi, cela pourrait être plus tard que vous ne pensez - il est encore trop tôt pour le dire. Je sais que c’est très humain de dire « Y’a t-il quelque chose que je puisse faire », mais dans ce cas, je ne m’attarderais que sur les offres faites par les experts de haut vol en chimie du cerveau.

samedi 24 mai 2008

Tragédie biduletruc. Acte 5 : Pour une bouteille de Jack Daniel's

Le Héros n’était pas là. Pas de scène ce soir-là, pas de public non plus, hormis peut-être ce chat borgne qui me regardait d’un air entendu. La tragédie se jouerait en sourdine, avec celui qui allait bientôt franchir la porte. La pluie tambourinait sur les fenêtres de mon bureau. Ll’orage grondait. Mais ce n’était encore rien en comparaison des tambourinements et de l’orage logés dans mon pauvre crâne. Pas dormi depuis trois jours, pas mangé beaucoup non plus, pas mal picolé… J’étais décidément le dernier des imbéciles à vouloir m’intéresser à cette affaire. Et pourtant… Comment aurais-je pu refuser quoi que ce soit à cette superbe paire de jambes, à ces yeux de braise, à ces cheveux noirs de jais ? Mon père m’avait toujours dit de me méfier des femmes trop belles. Elle avait dit travailler pour un consortium privé d’intérêts divers. Des soupçons ? Bien sûr que j’avais eu des soupçons, mais il y avait ce petit quelque chose dans sa voix qui parlait à tous mes instincts de flic et leur disaient de la mettre en veilleuse.
On frappa à la porte. Je pris le temps d’allumer lentement un havane avant de répondre. Sensation douce-amère des effluves cubaines qui emplissaient et libéraient mon esprit. L’homme entra. Il n’avait rien de particulier, rien d’exceptionnel. Un homme comme on en voyait des milliers dans les rues grouillantes de la mégalopole. Celui-ci avait quelque chose que les autres n’avaient pas. Un faux air. Comme un costume volontairement mal taillé.

Lui : Bonsoir.

Trop simple pour être vraiment honnête. En toute chose il fallait de l’imperfection. C’était ça l’humanité : l’imperfection. Même dans la simplicité.

Moi : Assieds toi, le Maltais ! Prends donc cette chaise…
Lui (marquant à peine sa surprise) : Comment m’avez-vous appelé ?
Moi : Je t’ai appelé par ton p’tit nom dans le milieu : Le Faucon Maltais, ou le Maltais, ou encore Corto. Choisis celui que tu préfères.
Lui : il doit y avoir erreur sur la personne. Ai-je l’air Maltais ? Je vais rentrer chez moi…
Moi : Tu ne bougeras pas de cette chaise avant d’avoir répondu à mes questions, Maltais !

Sa physionomie changea brusquement. Peut-être n’attendait-il au fond que de pouvoir laisser tomber cette pesante défroque de faux-semblants et de pouvoir se montrer sous son vrai jour. Peut-être…

Corto : Alors c’est ça hein ? Qu’est-ce que tu me veux, flic ? Quoi que j’aie pu faire, ça ne me vaudra même pas une amende.
Moi : Quoi que je puisse prouver, tu veux dire ! Tous les tripots d’ici jusqu’au fleuve sont à ta botte, tout le monde le sait.
Corto : C’est toi qui le dis, flic ! Mais pour accuser les gens, dans ce pays, il faut des preuves. Les droits de l’homme c’est une belle chose, tout de même.
Moi : Ouais… De toute façon je ne t’ai pas fait venir pour ces histoires. J’ai rendu ma plaque depuis un moment. Si les collègues officiels ferment les yeux sur tes affaires, ça les regarde. Mais moi, j’ai une affaire qui te concerne.

Son instinct de prédateur venait de réagir à l’intérieur de son crâne. Son œil droit avait brillé d’un feu que je connaissais bien.

Corto : Quelle affaire ?
Moi : Une escroquerie à la petite semaine qui touche un milieu auquel t’aurais pas dû te frotter, Maltais.
Corto : ‘Vois pas.
Moi : Toi peut-être, mais moi je vois très bien ! Et je ne suis pas le seul. Les personnes qui m’ont engagé avaient déjà tout un dossier sur toi. Et puis…J’ai réussi à dénicher un précieux informateur.
Corto : ‘Vois toujours pas de quoi tu parles, flic !
Moi : Tu vas vite comprendre. J’ai demandé à un de nos amis communs de nous rejoindre pour égayer la fête. Le voilà, justement. Entre mon gars !

L’homme qui entra dans le bureau avait plus de points communs avec mon paillasson qu’avec un membre de l’espèce humaine. Il regardait par terre en tortillant un vieux chapeau gris entre ses doigts tremblants. En voyant le Maltais, il pâlit horriblement et faillit s’évanouir. Dans le milieu des p’tites frappes sans envergure on le choisissait toujours pour les plus sales besognes. Comme personne ne se souciait de son vrai nom, on l’appelait comme on voulait. Pour la police, il était l’Anonyme.

Corto : Qu’est-ce qu’il fout là ? J’veux pas être dans la même pièce que cette raclure.
Moi : L’Anonyme ici présent m’a raconté beaucoup de choses très intéressantes, le Maltais…
Anonyme : Faut pas m’en vouloir Corto. Je suis lâche, j’y peux rien…
Corto : Sale mouchard ! Je t’égorgerai de mes mains !
Moi : Tu n’égorgeras personne ! Ce boulot là sera sûrement fait par d’autres. Tu veux savoir ce qu’il m’a dit, l’Anonyme ? Il m’a parlé d’un plan, une escroquerie intellectuelle caractérisée. Une idée dont tu serais l’auteur : faire croire au milieu de la blogosphère que toi et Anonyme étiez en pleine bagarre totale, prêts à vous ranger des bagnoles. Histoire de voir ce qu’en penseraient les autres, quelles seraient les réactions. Mais comme d’habitude dans ce genre d’embrouille, il fallait que tu passes pour le gentil, la victime, celui qui se fait briser psychologiquement. D’où cet acte 4 plein d’un pathos complètement inventé, qui t’a attiré quelques réactions de sympathie.
Corto : Ouais ben pas tant que ça hein ! Le plan a foiré…
Moi : Me prends pas pour une poire, Maltais ! Je suis peut-être plus flic mais je sais reconnaître les vrais escrocs.
Anonyme : J’suis désolé Corto ! J’ai essayé de lui expliquer que tout était de ma faute, que t’y étais pour rien. Mais il m’a pas cru…
Corto : Il a pas cru que tu étais capable de mener plusieurs blogs à la fois, de réagir sans me demander d’abord mon avis, ou de monter un bateau pareil ? C’est qu’un flic pauvre abruti, mais même le plus débile des flics croirait jamais que tu sois capable de faire tes lacets tout seul !
Moi : Alors tu reconnais que tout vient de toi… ?
Corto : Et comment que je le reconnais ! Les controverses, les attaques personnelles, et cette fausse bagarre, tout ça c’est MOI ! MOI ! MOI ! MOI !
Moi : Et pourquoi un tel bobard si c’est pas pour te faire plaindre ?
Corto : Me faire plaindre ? MOI ?! (son rire aurait glacé le sang d’un esquimau) Pas question de ça, flic ! L’idée c’était surtout de voir la réaction du pépère, et éventuellement, après, celle des autres ! Ca ne s’est pas fait attendre d’ailleurs : cris de victoire sur cris de victoire ! Il faut lire les quelques billets sur les Lustukru ! On sent bien que ça l’a soulagé d’un coup de se dire qu’on disparaissait de son champ de vision. Ouais, sauf que tout ça c’était qu’un jeu de dupes, une tromperie, un faux-semblant de plus. Quand on se targue comme lui de si bien maîtriser le discours, de comprendre tout, de transpercer les simples apparences pour voir la vérité… C’était à se tordre de rire ; et c’est ce que j’ai fait depuis le début.
Moi : T’es une ordure le Maltais ! Et pour faire aboutir cette niaiserie tu as mouillé cette pauvre chose pathétique d’Anonyme, que tu t’es auparavant efforcé de faire détester ?
Corto : Eeeh oui ! Tout un système d’illusions fondé sur la capacité des autres à juger a priori et sur des critères erronés que j’ai subtilement entretenus.
Moi : Le problème c’est que tu as joué à un jeu dangereux avec tes dés pipés. Le Groupe Chaos, tu connais ?
Corto : Jamais entendu parler.
Moi : Moi non plus à vrai dire. C’est eux qui m’ont payé pour te débusquer et te faire parler. Ils vont utiliser cette conversation enregistrée et la diffuser comme acte 5 sur ton blog !
Corto : Sur mon blog ?! Bande de pourris ! Ils n’ont pas le droit ! Y a des lois !
Moi : Sur la blogosphère, apparemment, la Loi c’est eux. Ils vont venir vous chercher dans un moment. Il semble que votre cas les intéresse. Je ne sais pas ce qu’ils vont faire de vous, les gars, et franchement, je m’en balance ! Moins je verrai de pourris dans votre genre et plus j’aurai des chances d’arriver à la retraite.

Quand les gars du Groupe Chaos ont débarqué pour embarquer mes deux oiseaux, Corto beuglait comme un chien enragé que personne ne croirait jamais qu’il est un salaud ! Personne ! Foutaises. Anonyme, lui, semblait déjà résigné à son sort de victime, pauvre lemming voué d’une façon ou d’une autre à un abattoir quelconque.
Tout ça m’avait tellement écœuré que je me précipitai sur la bouteille de whisky à laquelle j’avais juré de ne plus jamais toucher (j’te d’mande pardon ma p’tite Martha…). J’allais me jeter dans le gosier de longues rasades du liquide ambré quand ma porte s’ouvrit une nouvelle fois.
Elle était là devant moi, la belle gosse, la belle brune. Avec ses jambes à damner tous les saints, ses yeux où j’aurais voulu me noyer et ses beaux cheveux noirs dont une frange cachait délicatement une partie du visage.


Elle : C’est du beau travail, Mr … Voici les 10 000 dollars promis.
Moi : Gardez vos billets verts ma belle ! Je me suis déjà assez vautré dans la fange pour la soirée…
Elle : Vous n’allez pas le regretter ?
Moi : Demain sûrement, oui mais ce soir, j’ai même pas envie d’en parler.

Elle se rapprocha de moi. Même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu détourner le regard. Ses lèvres fines me sourirent, ses yeux m’emmenèrent dans les plus lointains paradis. Je l’attirai vers moi avec fougue et nous nous embrassâmes passionnément. J’aurais voulu la garder près de moi, mais avec un nouveau sourire, elle s’écarta lentement. Puis elle s’éloigna et quitta mon bureau. Je savais que si je la laissais filer, je ne la reverrais sans doute jamais. Pourquoi n’ai-je pas bougé le plus petit doigt pour la retenir ? Je ne pourrais l’expliquer. C’était comme ça.

Je pensais encore à elle quand je découvris que la belle garce avait cravaté mon Jack Daniel’s ! Les choses n’en resteraient peut-être pas là, en fin de compte. Je récupérai mon feutre, mon imper et me remis en chasse.

Le chat borgne m’approuva d’un miaulement rauque.

mercredi 21 mai 2008

Tragédie en un acte - Acte 4 : De la désillusion…

Ombres tragiques. Le sang se refroidit sous la chape de brouillard humide et glacé qui envahit la scène, l’orchestre et les gradins. Le chœur a revêtu ses habits de ténèbres. Aujourd’hui le héros se fait bourreau. Il ne sourit plus. Il ne rit plus. Il est devenu « grand », presque vieux. Ses traits tirés, ont creusé son visage ravagé par des jours sans sommeil. Le héros est accompagné des chœurs célestes, mais plus seul que jamais.

Le Héros (Moi) : J’en ai appris une…
Chœur : ... bien bonne ? (voix enfantines et rieuses)
Moi : Nan. Une pas bonne. Une grosse m….. !
Chœur : Oooooooooh ! Quel gros mot !
Moi : Les mots, les mots, les mots ! Je joue avec. Ils m’amusent. Mais pas toujours…
Chœur : Pourquoi ne chantes-tu pas avec nous ? Participes à nos chœurs endiablés qui égaient les cœurs !
Moi : Nan. Là j’ai envie de tuer ! Tuer le Père ! Ou du moins celui qui se veut comme tel ! Père Fouettard, foutu donneur de conseils. Foutu donneur d’ordres…
Chœur : Tu parles du Pépère ? C’est ça, hein, c’’est ça ? Raconte ! Ce doit être encore si drôle !
Moi : Drôle ? Ah oui ça l’est ! Et pathétique aussi ! Nan, c’est pas le Pépère pour une fois. D’ailleurs, lui au moins a le bon goût de rester où il est et de me f….. la paix !
Chœur : Tout ça n’est pas très chantaaaaaant !
Moi : On n’a pas toujours le cœur à chanter, vilain chœur ! Quand un type qu’on connaît depuis des éternités, avec qui on a fait quatre cents coups par jour pendant plus de dix ans vous balance que vous ne valez même pas la peine qu’on vous qualifie de Lustukru, ça donne envie de tuer.
Chœur : C’est…L ?
Moi : Ouaip.
Chœur : Aaaaaaaah !! Quelle horreur !
Moi : Ouaip.
Chœur : Mais pourquoooââââ ?
Moi : Tout s’est passé samedi ou dimanche, je ne sais même plus très bien. Que lui ai-je dit déjà ? Quelque chose comme : ça commence à bien faire cette guéguerre. Tu voulais que je crée Mad Genius, je l’ai créé. Provoquer S, A, et les autres, super drôle oui…Mais voilà, c’en a fait fuir certains ! J’en ai franchement assez de tout ça. C’est usant.
Chœur : Et qu’a-t-il dit ? Il a compris ? Racoooonte…
Moi : Ca s’est passé comme ça :
Laurent : « parce que tu peux accepter de te faire bouffer par ces prétentieux peut-être ? »
Moi : C’est pas ça mais tout les trucs sur l’Art, et tout, j’ai l’impression de pas exister, de ne faire que répéter tout le temps ce que tu dis…
Laurent : Et ça te fait du bien, crois moi ! Mad Genius c’était quoi avant que tu commences à attaquer le Pépère ? Quelques post ici ou là, un ou deux coms (de moi). Alors que là ça a pris une vraie dimension ! Et « Robertine » ? Tu crois que tu peux les laisser dire partout qu’elle m’a brisé ?
Moi : Je sais pas. Dans un sens c’est un peu vrai quand même. Je ne dis pas que tu as tort…
Laurent : Encore heureux, p….. ! Attends ! J’ai été réglo tout le long et je me fais traiter comme une sous-merde.
Moi : c’est à cause de ton style. Tu provoques. Et en plus tu argumentes dans tous les sens. C’est comme cette histoire à propos de l’élite, des intellectuels et tout…
Laurent : Tu sais ce que c’est ton problème ? C’est que t’es tellement dans tes délires et dans ton trip « mad genius » (qui c’est qu’a inventé le concept d’ailleurs ? rappelle moi…) que dès que la discussion devient sérieuse tu flippes ! Déjà que je me coltine tous les posts chez les zautres et que toi tu restes bien peinard ici ! T’es gonflé.
Moi : C’est pas ça…
Laurent : Ouais bien sûr c’est pas ça. En fait t’es tellement content qu’ils aient tous adoré ton acte 3 que ce qui t’emmerde pour de vrai c’est qu’ils t’associent à moi et qu’ils ne soient plus tes « amis » !
Moi : Mes amis ?? Tu rigoles ! C’est idiot.
Laurent : Ben voyons ! Ton blog c’est quoi ? Un moyen d’attirer la sympathie parce que sinon tu y arrives pas !
Moi : T’es un vrai con en fait !
Laurent : Attends j’lui ai pas encore répondu à la prof de philo sur ton blog ! J’ai pas encore donné tout mon potentiel !
Moi : Arrête avec ça, c’est lourd.
Laurent : T’inquiète. Là ça va être le brisage final ! Après ça t’es pas près de revoir ces cons sur ton blog ou ailleurs.
Moi : Supeeeer ! Et ce que je peux en dire tu t’en fous en fait ! »
Chœur : C’est tout ?
Moi : Nan. Là c’est le début.
Chœur : Et la fin ? (jeunes filles roulant de grands yeux)
Moi : La fin c’est le quatrième acte de cette tragédie, petites filles. Je cesse d’être un héraut pour devenir enfin le Héros !
Chœur (plus qu’un vieux bonhomme avec une canne) : Tu ne peux pas faire ça !
Moi (sourcils dressés) : Et pourquoi s’il vous plaît ??
L (tombant enfin le masque) : Parce que c’est MOI qui te le dis !
Moi : Ah ouais ?!

S’ensuit une scène d’une rare violence au cours de laquelle le Héros pulvérise magistralement l’abruti malingre qui tel un Sauron vaincu, informe et fantomatique, disparaît dans l’Est lointain, plein encore de toute sa malveillance mais incapable de revenir hanter les mortels.