samedi 24 mai 2008

Tragédie biduletruc. Acte 5 : Pour une bouteille de Jack Daniel's

Le Héros n’était pas là. Pas de scène ce soir-là, pas de public non plus, hormis peut-être ce chat borgne qui me regardait d’un air entendu. La tragédie se jouerait en sourdine, avec celui qui allait bientôt franchir la porte. La pluie tambourinait sur les fenêtres de mon bureau. Ll’orage grondait. Mais ce n’était encore rien en comparaison des tambourinements et de l’orage logés dans mon pauvre crâne. Pas dormi depuis trois jours, pas mangé beaucoup non plus, pas mal picolé… J’étais décidément le dernier des imbéciles à vouloir m’intéresser à cette affaire. Et pourtant… Comment aurais-je pu refuser quoi que ce soit à cette superbe paire de jambes, à ces yeux de braise, à ces cheveux noirs de jais ? Mon père m’avait toujours dit de me méfier des femmes trop belles. Elle avait dit travailler pour un consortium privé d’intérêts divers. Des soupçons ? Bien sûr que j’avais eu des soupçons, mais il y avait ce petit quelque chose dans sa voix qui parlait à tous mes instincts de flic et leur disaient de la mettre en veilleuse.
On frappa à la porte. Je pris le temps d’allumer lentement un havane avant de répondre. Sensation douce-amère des effluves cubaines qui emplissaient et libéraient mon esprit. L’homme entra. Il n’avait rien de particulier, rien d’exceptionnel. Un homme comme on en voyait des milliers dans les rues grouillantes de la mégalopole. Celui-ci avait quelque chose que les autres n’avaient pas. Un faux air. Comme un costume volontairement mal taillé.

Lui : Bonsoir.

Trop simple pour être vraiment honnête. En toute chose il fallait de l’imperfection. C’était ça l’humanité : l’imperfection. Même dans la simplicité.

Moi : Assieds toi, le Maltais ! Prends donc cette chaise…
Lui (marquant à peine sa surprise) : Comment m’avez-vous appelé ?
Moi : Je t’ai appelé par ton p’tit nom dans le milieu : Le Faucon Maltais, ou le Maltais, ou encore Corto. Choisis celui que tu préfères.
Lui : il doit y avoir erreur sur la personne. Ai-je l’air Maltais ? Je vais rentrer chez moi…
Moi : Tu ne bougeras pas de cette chaise avant d’avoir répondu à mes questions, Maltais !

Sa physionomie changea brusquement. Peut-être n’attendait-il au fond que de pouvoir laisser tomber cette pesante défroque de faux-semblants et de pouvoir se montrer sous son vrai jour. Peut-être…

Corto : Alors c’est ça hein ? Qu’est-ce que tu me veux, flic ? Quoi que j’aie pu faire, ça ne me vaudra même pas une amende.
Moi : Quoi que je puisse prouver, tu veux dire ! Tous les tripots d’ici jusqu’au fleuve sont à ta botte, tout le monde le sait.
Corto : C’est toi qui le dis, flic ! Mais pour accuser les gens, dans ce pays, il faut des preuves. Les droits de l’homme c’est une belle chose, tout de même.
Moi : Ouais… De toute façon je ne t’ai pas fait venir pour ces histoires. J’ai rendu ma plaque depuis un moment. Si les collègues officiels ferment les yeux sur tes affaires, ça les regarde. Mais moi, j’ai une affaire qui te concerne.

Son instinct de prédateur venait de réagir à l’intérieur de son crâne. Son œil droit avait brillé d’un feu que je connaissais bien.

Corto : Quelle affaire ?
Moi : Une escroquerie à la petite semaine qui touche un milieu auquel t’aurais pas dû te frotter, Maltais.
Corto : ‘Vois pas.
Moi : Toi peut-être, mais moi je vois très bien ! Et je ne suis pas le seul. Les personnes qui m’ont engagé avaient déjà tout un dossier sur toi. Et puis…J’ai réussi à dénicher un précieux informateur.
Corto : ‘Vois toujours pas de quoi tu parles, flic !
Moi : Tu vas vite comprendre. J’ai demandé à un de nos amis communs de nous rejoindre pour égayer la fête. Le voilà, justement. Entre mon gars !

L’homme qui entra dans le bureau avait plus de points communs avec mon paillasson qu’avec un membre de l’espèce humaine. Il regardait par terre en tortillant un vieux chapeau gris entre ses doigts tremblants. En voyant le Maltais, il pâlit horriblement et faillit s’évanouir. Dans le milieu des p’tites frappes sans envergure on le choisissait toujours pour les plus sales besognes. Comme personne ne se souciait de son vrai nom, on l’appelait comme on voulait. Pour la police, il était l’Anonyme.

Corto : Qu’est-ce qu’il fout là ? J’veux pas être dans la même pièce que cette raclure.
Moi : L’Anonyme ici présent m’a raconté beaucoup de choses très intéressantes, le Maltais…
Anonyme : Faut pas m’en vouloir Corto. Je suis lâche, j’y peux rien…
Corto : Sale mouchard ! Je t’égorgerai de mes mains !
Moi : Tu n’égorgeras personne ! Ce boulot là sera sûrement fait par d’autres. Tu veux savoir ce qu’il m’a dit, l’Anonyme ? Il m’a parlé d’un plan, une escroquerie intellectuelle caractérisée. Une idée dont tu serais l’auteur : faire croire au milieu de la blogosphère que toi et Anonyme étiez en pleine bagarre totale, prêts à vous ranger des bagnoles. Histoire de voir ce qu’en penseraient les autres, quelles seraient les réactions. Mais comme d’habitude dans ce genre d’embrouille, il fallait que tu passes pour le gentil, la victime, celui qui se fait briser psychologiquement. D’où cet acte 4 plein d’un pathos complètement inventé, qui t’a attiré quelques réactions de sympathie.
Corto : Ouais ben pas tant que ça hein ! Le plan a foiré…
Moi : Me prends pas pour une poire, Maltais ! Je suis peut-être plus flic mais je sais reconnaître les vrais escrocs.
Anonyme : J’suis désolé Corto ! J’ai essayé de lui expliquer que tout était de ma faute, que t’y étais pour rien. Mais il m’a pas cru…
Corto : Il a pas cru que tu étais capable de mener plusieurs blogs à la fois, de réagir sans me demander d’abord mon avis, ou de monter un bateau pareil ? C’est qu’un flic pauvre abruti, mais même le plus débile des flics croirait jamais que tu sois capable de faire tes lacets tout seul !
Moi : Alors tu reconnais que tout vient de toi… ?
Corto : Et comment que je le reconnais ! Les controverses, les attaques personnelles, et cette fausse bagarre, tout ça c’est MOI ! MOI ! MOI ! MOI !
Moi : Et pourquoi un tel bobard si c’est pas pour te faire plaindre ?
Corto : Me faire plaindre ? MOI ?! (son rire aurait glacé le sang d’un esquimau) Pas question de ça, flic ! L’idée c’était surtout de voir la réaction du pépère, et éventuellement, après, celle des autres ! Ca ne s’est pas fait attendre d’ailleurs : cris de victoire sur cris de victoire ! Il faut lire les quelques billets sur les Lustukru ! On sent bien que ça l’a soulagé d’un coup de se dire qu’on disparaissait de son champ de vision. Ouais, sauf que tout ça c’était qu’un jeu de dupes, une tromperie, un faux-semblant de plus. Quand on se targue comme lui de si bien maîtriser le discours, de comprendre tout, de transpercer les simples apparences pour voir la vérité… C’était à se tordre de rire ; et c’est ce que j’ai fait depuis le début.
Moi : T’es une ordure le Maltais ! Et pour faire aboutir cette niaiserie tu as mouillé cette pauvre chose pathétique d’Anonyme, que tu t’es auparavant efforcé de faire détester ?
Corto : Eeeh oui ! Tout un système d’illusions fondé sur la capacité des autres à juger a priori et sur des critères erronés que j’ai subtilement entretenus.
Moi : Le problème c’est que tu as joué à un jeu dangereux avec tes dés pipés. Le Groupe Chaos, tu connais ?
Corto : Jamais entendu parler.
Moi : Moi non plus à vrai dire. C’est eux qui m’ont payé pour te débusquer et te faire parler. Ils vont utiliser cette conversation enregistrée et la diffuser comme acte 5 sur ton blog !
Corto : Sur mon blog ?! Bande de pourris ! Ils n’ont pas le droit ! Y a des lois !
Moi : Sur la blogosphère, apparemment, la Loi c’est eux. Ils vont venir vous chercher dans un moment. Il semble que votre cas les intéresse. Je ne sais pas ce qu’ils vont faire de vous, les gars, et franchement, je m’en balance ! Moins je verrai de pourris dans votre genre et plus j’aurai des chances d’arriver à la retraite.

Quand les gars du Groupe Chaos ont débarqué pour embarquer mes deux oiseaux, Corto beuglait comme un chien enragé que personne ne croirait jamais qu’il est un salaud ! Personne ! Foutaises. Anonyme, lui, semblait déjà résigné à son sort de victime, pauvre lemming voué d’une façon ou d’une autre à un abattoir quelconque.
Tout ça m’avait tellement écœuré que je me précipitai sur la bouteille de whisky à laquelle j’avais juré de ne plus jamais toucher (j’te d’mande pardon ma p’tite Martha…). J’allais me jeter dans le gosier de longues rasades du liquide ambré quand ma porte s’ouvrit une nouvelle fois.
Elle était là devant moi, la belle gosse, la belle brune. Avec ses jambes à damner tous les saints, ses yeux où j’aurais voulu me noyer et ses beaux cheveux noirs dont une frange cachait délicatement une partie du visage.


Elle : C’est du beau travail, Mr … Voici les 10 000 dollars promis.
Moi : Gardez vos billets verts ma belle ! Je me suis déjà assez vautré dans la fange pour la soirée…
Elle : Vous n’allez pas le regretter ?
Moi : Demain sûrement, oui mais ce soir, j’ai même pas envie d’en parler.

Elle se rapprocha de moi. Même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu détourner le regard. Ses lèvres fines me sourirent, ses yeux m’emmenèrent dans les plus lointains paradis. Je l’attirai vers moi avec fougue et nous nous embrassâmes passionnément. J’aurais voulu la garder près de moi, mais avec un nouveau sourire, elle s’écarta lentement. Puis elle s’éloigna et quitta mon bureau. Je savais que si je la laissais filer, je ne la reverrais sans doute jamais. Pourquoi n’ai-je pas bougé le plus petit doigt pour la retenir ? Je ne pourrais l’expliquer. C’était comme ça.

Je pensais encore à elle quand je découvris que la belle garce avait cravaté mon Jack Daniel’s ! Les choses n’en resteraient peut-être pas là, en fin de compte. Je récupérai mon feutre, mon imper et me remis en chasse.

Le chat borgne m’approuva d’un miaulement rauque.

68 commentaires:

Anonyme a dit…

La preuve étant ainsi faite qu'au fond du fond, l'Art existe bel et bien. Et plutôt bel que bien, d'ailleurs...

Tout en n'existant pas.

Comme disent de nombreux thaumaturges, une chose peut très bien exister sur un plan précis, et inexister sur un autre, le mic-mac étant quand les plans se téléscopent (quand les créatures des dimensions de Basse-Fosse s'avisent d'envahir le monde du dessus ou quand elle se saisissent tout à coup d'un pinceau, se mettent à peindre des choses étranges quelles appellent tournesol avant de se couper une tentacule et de mettre fin à leurs jours avec panache).

Ainsi, à la longue liste des choses qui existent sans exister, nous pouvons citer, en plus de l'Art, le fameux gourfule masqué. Cette petite créature mystérieuse de 22 millimètres de long est réputée pour vivre dans les marécages ombragés de la forêt de Mortefondre, sur le versant ouest du Moyeu, mais personne ne l'a jamais vue, ni observée, ni domestiquée, ni fait bouillir dans une marmite avec toute une floppée de plantes aromatiques appropriées... Tout comme personne n'a jamais trouvé de marais dans la région du Moyeu (quand à une forêt de Mortefondre éventuelle, là encore, point de trace*. Le moyeu est une région essentiellement désertique, et la seule chose qui semble y pousser, épisodiquement, se résume à des grains de sable).

Pourtant, TOUT LE MONDE connait le gourfule masqué. C'est donc bien qu'il existe. Ne dit-on pas "masqué comme un gourfule ?". Dès lors, comme souvent dans ce genre de cas, des milliers de gens se bombardent chaque jour "experts en gourfules masqués"**, chacun d'eux étant toujours mieux à même pour en parler que leurs collègues de la ruelle d'en face (des charlatans, qui n'y connaissent rien au Gourfule. Les collègues de la ruelle d'en face sont TOUJOURS des charlatans, c'est une règle qui vaut pour l'ensemble des mondes de l'univers), mais force est de constater que sommés de décrire le fameux animal, l'un le présentera comme une bombonne sphéroïde surmontée de huits yeux pédonculés, l'autre comme un serpent à tête d'hippopotame pourvu d'ailes de moineau, un autre encore comme un petit anthropoïde joufflu vêtu d'un costume-trois-pièce sur mesure, un autre enfin comme "un Audrey S. pourvus d'une certaine forme d'intelligence atypique" (l'intelligence étant en soi une forme d'intelligence atypique pour les Audrey S.), ce qui rend littéralement désespérante toute tentative de recoupement de témoignages***. Tous (ou presque; C'est important, mine de rien, le "ou presque") s'accordent pourtant sur ces points bien précis : le gourfule a des pattes, des yeux et un corps pour s'interposer entre les deux**** ; ces points de convergence manifeste suffisant à prouver (une bonne fois pour toute), selon les philosophes de la guilde des Philosophes*****, l'existence de cette facétieuse entité******...

Invités à réfléchir à une telle question (par un désoeuvrement toujours prompt à distribuer ses petits cartons personnalisés à la cantonnade), les plus hauts mages de l'université de l'Invisible ont, pour expliquer le phénomène, élaboré une théorie avançant que le gourfule masqué serait une espèce déphasée dans l'espace-temps, ce qui signifie qu'elle n'existera que bien plus tard dans l'histoire du Disque, mais qu'elle existe déjà à cause d'une boucle imprévue dudit espace-temps, connu pour n'être linéaire que les jours de grande fatigue. Selon cette théorie, le gourfule serait donc bel et bien là, "mais plus tard".

Dans le même espace-temps cette fois, d'anciens membres de la guilde des scénaristes de Star Trek affirment pour leur part que le problème est plus un problème d'espace que de temps : selon eux, en effet, le gourfule existerait dans une réalité parallèle et il s'appellerait professeur Spock.

En marge de ces théories dominantes, d'autres avancent (des nihilistes, principalement, si ce n'est des membres permanents de la grande guilde des Abrutis*******) que si on n'a jamais vu de Gourfule, au bout du compte, c'est "parce que c'est une invention humaine et qu'il n'existe que parce qu'il y a des gens assez bêtes pour y croire, et puis d'abord foutez-moi la paix, j'ai une partie de Final Fantasy à finir".

A quoi le bon sens commun (c'est-à-dire, le bon sens des "gens assez bêtes") (qui le sont en tout cas souvent suffisamment pour se croire exclus d'office de la catégorie) rétorque inévitablement : "mais s'il n'existait pas, pourquoi tout le monde connaitrait son existence, alors, hein, hein******** ? !".

Il faut dire que sur le Disque, ce genre de discussion est au centre de bien des proccupations et alimentent maints salons "à la mode"(en français dans le texte), où on est très sincèrement convaincu que si le reste du peuple n'avait pas à lutter pour sa survie, il adorerait à coup sûr participer.


*Force est de constater qu'elle est par contre présente sur toutes les cartes, souvent même en plusieurs points d'un seul et même planidisque ("au cas où", d'après les cartographes, jamis en mal d'imagination), enjoignant maints aventuriers de la Guilde des Optimistes à partir à sa recherche (et, après 10 à 20 ans de pérégrinations infurctueuses, à grossir subséquamment les rangs de la Guilde des "Lache-moi, j'te parle pas, fous-moi la paix, j'veux plus rien avoir à faire avec des êtres humains ! Et par êtres humains, j'entends aussi les nains et les trolls, bande de cons !").

** L'existence de l'expert en gourfules masqués est heureusement beaucoup moins contestable que l'unique objet de son étude (si ce n'est, bien sûr, pour le professeur d'anthropie de l'université de l'Invisible), tant les enseignes privées spécialisées dans la connaissance du Gourfule ont tendance à fleurir dans les rues d'Ank Morpork. "Au bon Gourfule", "le Gourfule Fringuant", "Tout, tout, tout sur le Gourfule", "Le Gourfule pour les nuls", "Le Gourfule c'est ma vie" et autres joyeusetées y pullulent avec une durée de vie effective proche de la musaraigne cardiaque-paranoïaque (espèce depuis bien longtemps disparue)...

***D'autant qu'il y en a toujours un ou deux pour papilloner des cils et rouler des yeux avant de répondre avec la fièvre et la conviction de qui a été abat-jour dans une vie antérieure : "Mais enfin... Ouvrez les yeux ! JE suis un gourfule masqué. Faites moi bouillir dans une marmite, si vous avez des doutes. Je suis délicieux avec des patates douces !".

****Et un masque, aussi. Inévitablement. Pourquoi ça s'appelerait "Gourfule masqué", sinon ?


*****Une espèce elle aussi en voie de disparition, pour plusieurs raisons fort compréhensibles :
- D'une part, le développement récent de la guilde des Escrocs sur des bases identiques, mais avec de meilleurs résultats en termes de lucration, attire énormément de jeunes qui se reconnaissent mieux dans l'intitulé et ses promesses d'avenir.
- D'autre part, la propension des anciens de ladite Guilde à se protéger des créatures de Basse-Fosse en prétextant que celles-ci n'existent pas et ne sont que "la personnification d'un principe de peur immémorial constitutif de la nature humaine" a légèrement tendance à réduire leur espérance de vie des trois quarts. (La Guilde des Escroc, dans le même cas de figure, distribue des lances-flammes à toutes ses recrues, pour des résultats beaucoup plus concrets et appréciables).

******Chaque année, au salon du livre de Quirm, un bâtiment entier est réservé aux publications érudites traitant de la question, avec des titres évocateurs tels que "Comment J'ai vu Le Gourfule", "Le Gourfule : derrière le masque", "Pour un retour à la notion de Gourfule Pur" ou encore "le Gourfule pour le Gourfule". Curieux, au passage, n'oubliez pas de passer au stand de Planteur J.T.L.G pour y goûter ses fameux "petits pains au gourfule", spécialité tellement locale que même la localité n'en a pas entendu parler (elle aurait envoyé le Guet, sinon). Curieusement, ça ressemble à de la saucisse mais par la forme, seulement. Au goût, on dirait plutôt du vieux pneu bouilli (mais impossible : où Planteur aurait-il trouvé du vieux pneu ? Vaste question. Et vaste monde.)


*******Dont le développement est beaucoup moins rapide que l'on pourrait le croire. Contrairement aux idées reçues, il est extrêmement difficile, de nos jours, de trouver un bon Abruti. Parce que tout le monde peut être un crétin fini, voire même un imbécile. Mais un Abruti, cela demande un certain nombre de compétences et un véritable entrainement... Ainsi qu'une certaine tenue et un authetique statut de gentilhomme.

********Il est étonnant de constater comme ce "alors, hein, hein ? !" devient aisément le must du must de l'argumentation rationnelle quand on est le porte-parole d'un groupe majoritaire armé de fourches, de torches et d'écrase-têtes variés.

L. a dit…

Ah bon, on était de connivence ? ; )

Ah ben mince alors !

ENCORE ? !

Préviens-moi avant, la prochaine fois, lol !

Corto a dit…

Sérieux c'est de toi ? T'as pas fait du copier-coller de Pratchett en rajoutant deux ou trois trucs ici ou là ??

L. a dit…

Et oui et oui.

Je t'avais prévenu !

Je suis un faussaire de génie !

Corto a dit…

balèze

Corto a dit…

A des moments je reconnais ton style mais à des moments on dirait trop du Pratchett...J'ai quand même un doute.

L. a dit…

Je sais à peu près où on voit mon style (il y a des maladresses caractéristiques !), et si je voulais, je pourrais te faire le coup de l'illusion totale.

J'ai bien réussi avec Bradbury !

Corto a dit…

Pratchett il suffit de se lâcher, de ne pas se retenir. Avec Bradbury ça doit être plus subtile...

L. a dit…

Tu m'as impressionné, alors il fallait que je t'impressionne à mon tour, sinon il y aurait encore eu un nouveau Gluttony sur la blogosphère.

L. a dit…

Ha ha, détrompe-toi !

Justement ! C'est quand on se lache trop que ça se voit, pour Pratchett. Il faut aussi un certain seuil de retenue pour être crédible. Tu remarqueras que les passages où on me reconnait son justement ceux où je m'emballe un peu trop.

L. a dit…

Ha ha !

T'as vu un peu.

TOUT LE MONDE reste sans voix devant nos performances !

Corto a dit…

Ils sont peut-être trop occupés.

Corto a dit…

Ou alors ils savent déjà que c'est encore une de tes immondes machinations et ils ne veulent plus se laisser prendre.

L. a dit…

Ou alors ils lisent mon blog, lol !

Corto a dit…

Oui. Bien sûr...

L. a dit…

J'aurais aimé plus de détail sur le chat borgne...

Corto a dit…

C'est une référence à Gredin le chat de Mémé Ciredutemps si tu veux tout savoir.

Anonyme a dit…

Je m'en doutais, conscience absolue de la création (des autres) oblige !

Ceci étant, j'aimerai sa bio. Comment il est devenu borgne, comment il est devenu chat de Mike Hammer, s'il connait Madchat, ce genre de choses...

Je suis sûr que sa bio est passionnante !

Dans un autre registre, je suis un peu perplexe. Pépère vient de poster sur son blog une citation qui me donne raison sur l'Art (entre les lignes, c'est vrai). C'est gentil de sa part, et c'est justement ça qui m'inquiète !

Corto a dit…

Ca n'a rien à voir avec la gentillesse. Je crois qu'il n'a tout simplement pas compris que ça revenait à s'aligner sur ton argumentation. Quand il s'en apercevra, il pourra toujours dire qu'il n'est pas d'accord avec la citation postée. Comme d'hab quoi. Une position cohérente en toutes circonstances : celle qui lui donne raison...

Astrale a dit…

les brunes ne comptent pas pour des prunes ;-))

Corto a dit…

Intéressant postulat (que je ne remets pas cause) Astrale, mais il faudrait le développer un peu ! Ceci est un blog sérieux, qui invite à l'épanouissement personnel par une réflexion philosophique de niveau international, aussi quelques arguments seraient les bienvenus.

Bonne journée

Anonyme a dit…

Tu as oublié de spécifier que ce blog est interdit aux enfants,parce que ce sont des créatures fondamentalement mauvaises et qu'on ne veut pas finir dévorés vivants non plus.

(J'ai vu un reportage édifiant sur les enfants l'autre jour : Gremlins 1 et 2, qu'ça s'appelait. T'as vu ça, t'as tout compris).

Corto a dit…

Mais les enfants SONT méchants mon ptit gars. Comme tout humain en devenir (ni plus ni moins). Simplement, comme ils n'ont pas encore beaucoup d'expérience, ils n'arrivent pas toujours à le cacher aussi bien qu'un adulte, ou bien ils ne se rendent pas encore compte de leur cruauté.

Corto a dit…

Mais ce blog n'est PAS interdit aux enfants !

Corto a dit…

Ah ! Avant que tu me traites de dément, je précise quand même : les enfants ne sont PAS SEULEMENT des gremlins, ce sont AUSSI des mogwaïs. Comme tout un chacun quoi.

Anonyme a dit…

Ha ben ze peux postez alors ! ?

Alors ma queztion z'est :

Edward-petit-grand-frère-pourquoi-z'ai-mal ?

Corto a dit…

Parce que tu es un abruti tout simplement ! Ca n'a rien à voir avec l'âge mental ça ! Une autre question ?

Corto a dit…

Ah au fait : les abrutis AUSSI ont le droit de venir sur mon blog ! Heureusement, sinon il n'y aurait pas beaucoup de visites...

Corto a dit…

Et les enfants abrutis AUSSI !

Corto a dit…

Faut toujours préciser les choses sinon les gens y comprennent rien.

Anonyme a dit…

Tu sais pas t'y prendre, avec les gens !

Prends exemple sur moi !

Corto a dit…

Oui. C'est certain que ça va m'aider... J'ai toute confiance ! Ton exemple me rassure.

Anonyme a dit…

Bon allez, j'arrête, je commence à prendre le "débat" au sérieux, alors ça ne m'amuse plus.

Là, je pense que j'ai relancé le Lustukru power !

Anonyme a dit…

Bon allez, j'arrête, je commence à prendre le "débat" au sérieux, alors ça ne m'amuse plus.

Là, je pense que j'ai relancé le Lustukru power !

Corto a dit…

Le débat sur quoi ?

Corto a dit…

Tu sais que ta dernière remarque fait très "Audrey S." ?

Anonyme a dit…

J'y travaille, j'y travaille !

Touka Forever !

Corto a dit…

Ouarf

Astrale a dit…

Donc les brunes ne comptent pas pour des prunes...que dire;...rien de plus, pas d'arguments, c'est un fait. Il y a même une chanson qui le dit, alors y'a qu'à voir!!

Anonyme a dit…

mais on s'en fout Astrale, c'est que je voudais bien savoir où est LE VINAIGRE!

Anonyme a dit…

Il est sur le nouveau intitulé de référencement Google de Mad Genius.

Corto a dit…

Ah ouais ! Chuis carrément sur presque toute la page !!

Anonyme a dit…

Et surtout, y'a tes chougneries de l'acte 4 à l'honneur mondial.

Si ça t'attire pas des lecteurs...

Corto a dit…

Oui mais y a pas que ça ! C'est quand même beau. Plus qu'à attendre que quelqu'un tape Corto+mad+genius sur Google...

Corto a dit…

Mais en tapant seulement Mad Genius je suis deuxième sur la page ! Et toujours avec ce foutu acte 4 de m....
Ouin...

Anonyme a dit…

C'est le Destin

Corto a dit…

Oui. cool.

Anonyme a dit…

Je disais ça à Kamui, aussi.

Mais lui, il a pas trouvé ça cool.

Alors j'l'ai crucifié avec du barbelé.

Corto a dit…

Je me contenterai d'une admiration béate pour la qualité de mon travail transcendée par la reconnaissance googlienne.

Anonyme a dit…

Kakarooootttoooooo !

Corto a dit…

Vas donc te faire griller dans le soleil !

Corto a dit…

Avec tous les autres qui y sont déjà

Anonyme a dit…

Kupo ?

Corto a dit…

Audrey S

Anonyme a dit…

Parlons peu mais parlons bien.

L'Isère, c'est les Alpes aussi ou pas ?

Anonyme a dit…

Tournicoti

Tournicoton

Anonyme a dit…

Pour Corto !

Garde espoir !

Signé : Capitaine América

Anonyme a dit…

(c'était un autographe de moi, parce que j'ai vu que tu étais fans des Vengeurs dans tes intérêts, petit Corto, et je me suis dit "tiens ? ! C'est donc lui !")...

Seiya a dit…

Agent crâne rouge, vous ne vous étiez pas débarrassé de celui-là ?

Corto a dit…

Oh merci Captain ! Pour moi vous êtes le seul vrai héros, quoi qu'en disent tout ceux qui vous traitent de ringard rongé aux mites.

Anonyme a dit…

C'est parce que j'ai un beau bouclier.

C'est ça qui fait la différence.
(Sauf avec US Agent, mais c'est une autre histoire, comme dirait Strange Special Origines).

Corto a dit…

Heu Cornichonne...C'est même pas vrai qu'on se fout de ce que dit Astrale ! Je trouvais juste que donner quelques développements sur les brunes aurait été bienvenu !

Quant au vinaigre tu n'en trouveras point sur ce blog (mais il y en a plein ailleurs) ! Les mouches de ce blog ne mangent pas de ce pain-là.

Anonyme a dit…

Oui, elles sont carnivors, font huit kilomètres de haut et ont vision nocturne.

On est en avance sur plein de choses, sur ce blog, y compris sur Darwin.

La mouche, c'est l'avenir de l'homme...

Anonyme a dit…

ACH !

Corto a dit…

Non non les mouches de ce blog ne sont pas des mouches normales !

Anonyme a dit…

C'est bien ce que je disais, Herr Corto.

Les mouches normales ne font pas huit kilomètres de long.

Elles ne vont que jusqu'à sept !

Corto a dit…

Les mouches normales ne font pas 8km de long ? Oups... C'est quoi qui fait 8km de long alors ?

Anonyme a dit…

Grand jeu de la citation, le retour (ici, parce que sous Pratchett, ç'aurait été une honte).

Quel Bloggeur a écrit "ça" sur son blog, hein, hein ?

Attention, c'est super-facile !

"Je me demande combien d'entre vous gardent à l'esprit que les appels à la haine sont des paroles qui sont très facilement entendues. Internet est un magnifique amplificateur pour répandre la colère, le ressentiment, un discours qui passe bien mieux que les histoires de bisounours qui se racontent sur la plupart des blogs.

Si vous voulez avoir du succès, vous faire un nom, blogguer pour l'Histoire, n'hésitez pas : la haine est un bon vecteur".

Mais on a bien vu, Pépère, on a bien vu !